À ne pas manquer: Ride de Filles (Si le Covid le veut)

Depuis plus de cinq ans, beau temps, mauvais temps, je participe avec beaucoup d’émotions à la « Ride de filles » pour le cancer du sein. Je décrirais cet événement comme un immense défilé où toutes les femmes à moto et leurs passagères sont habillées en ROSE pour la CAUSE!

L’idée de participer à cette extraordinaire ride de filles m’est venue quand deux de mes amies, Nancy Labonté et Claudine Salois, ont eu le diagnostic de cette terrible maladie.

Je me sentais impuissante face à cette mauvaise nouvelle et je voulais, à ma façon, exprimer ce que je ressentais en leur démontrant mon appui et ma solidarité.

La « Ride de Filles » est une belle initiative de Sylvie Brisebois. L’idée de ce projet lui est venue en 2009, lorsqu’elle a appris qu’une amie d’enfance était atteinte du cancer du sein. Depuis 2009, l’événement est vraiment devenu de plus en populaire d’année en année et, maintenant, ce sont plus de 250 femmes qui s’unissent pour ramasser des dons annuellement afin de les remettre à la Fondation du cancer du sein du Québec, ce qui permet de faire avancer la recherche pour combattre contre cette maladie. À ce nombre s’ajoutent les combattantes qui luttent pour leur vie et les survivantes qui ont traversé cette tempête d’épreuves.

L’inscription se fait facilement en ligne au coût de 59,99$ pour la journée, ce qui inclut le souper; on peut aussi assister au spectacle de fin de soirée pour 14,99$ de plus. Nous avons également la possibilité d’acheter un billet au coût de 20,00$, pour participer au tirage d’une moto, gracieuseté d’un concessionnaire.

Lors de l’inscription, il y a une clause qui stipule que chaque participante doit s’engager à faire une collecte d’un minimum de 100$ en dons pour participer à la ride.

Le matin, à notre arrivée, le comité organisateur, composé de la présidente Lulu Hugues, du vice-président et directeur de la sécurité Michel Côté, de la secrétaire-trésorière et coordonnatrice aux inscriptions Mélanie Lebreux, ainsi que tous les bénévoles, sont présents pour nous accueillir. À la suite de la confirmation de notre présence, nous recevons un sac surprise ainsi qu’un chandail de notre grandeur à l’effigie de la CAUSE.

Le départ se fait à 9h00 avec plus de 300 motos décorées pour l’occasion : rubans roses, boas de plumes roses, guirlandes roses…  Les motos défilent, les unes après les autres, devant les supporteurs et les caméras, qui sont là pour nous encourager. Le cortège est formé de petites équipes de 12 femmes « déguisées » pour l’événement, d’une capitaine avec un dossard orange et d’une balayeuse avec un dossard jaune pour s’assurer de notre sécurité.

Le trajet est minutieusement préparé avec une logistique incroyable et des arrêts à des endroits à couper le souffle, comme des vignobles.

Dans chaque ville ou village que nous traversons, à chacune des intersections, il y a des camions de pompiers, des auto-patrouilles de police, des camions de la ville ainsi que des bloqueurs à moto, tous présents pour nous faire circuler en toute sécurité.

Notre premier arrêt, vers 10h30 pour une pause-café, nous permet de fraterniser et prendre des photos entre amies. Ensuite, nous nous dirigeons vers une autre destination pour dîner avec un repas de type boîte à lunch. À cet arrêt, il y a la prise de la fameuse photo de groupe, des surprises, ainsi qu’un mot de bienvenue de la part du maire/mairesse, d’un.e député.e et parfois même d’un.e ministre.

De retour sur la route, on continue notre belle « parade rose » en se dirigeant vers un autre endroit pour la pause de l’après-midi vers 15h30. Nous repartons ensuite en direction du quatrième et dernier arrêt à 17h30, où une foule de supporteurs nous attendent en grand nombre et avec impatience.

Vers 18h30, on nous sert un repas chaud et une consommation. La soirée, chargée de grandes émotions, débute par une présentation des combattantes et des survivantes, qui sont accueillies sur la scène avec une belle banderole rose, des fleurs et un sac cadeau, pour souligner leur combat face à la maladie. Il n’y a pas de mots pour vous décrire ce que nous pouvons ressentir en les voyant se tenir debout, souriantes de fierté ! En 2018, quand j’ai vu Claudine, Isabelle et Patricia monter sur la scène, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps.

Pendant le souper, une vidéo sur écran géant nous montre des photos des participantes, combattantes et survivantes. C’est avec beaucoup d’animation, d’émotion et de fébrilité que la soirée se déroule et que le montant final amassé est dévoilé.

Je ne saurais comment décrire l’incroyable sensation que cela procure quand nous passons à des endroits où les gens sont dehors sur leurs balcons ou au bord du chemin pour nous saluer et nous applaudir : ils nous accueillent comme des super héroïnes !

En 2018, cette émotion m’a donné l’idée de confectionner avec l’aide d’une amie couturière, des petites capes roses pour moi et mon groupe en signe de solidarité pour nos deux combattantes, Claudine Salois et Patricia Côté, ainsi qu’Isabelle Richer, la survivante dans notre équipe.

Sur notre route, à certains moments, nous apercevons même des femmes pleurer de joie avec un énorme ruban rose à la main. C’est un trajet total de 200 kilomètres, rempli d’émotions et de frissons, pendant lequel nous faisons entendre nos klaxons de moto. Partout où nous allons, nous ne passons pas inaperçues !

Chaque année, c’est plus de 100 000$ qui sont amassés pour faire avancer la recherche pour la lutte contre le cancer du sein. En 2019, la barre du demi-million de dollars a été franchie avec toutes les sommes d’argent recueillies depuis sa création en 2009. Cette année, la ride a eu lieu malgré la COVID. Toutes les mesures de sécurité de santé publique ont été respectées et aucun cas n’a été déclaré. Aujourd’hui, Sylvie Brisebois est toujours fondatrice mais elle a passé le flambeau de présidente à Lulu Hugues, qui est impliquée plus que jamais !

Pour ceux et celles qui sont curieux.euses de voir ce qu’est la « Ride de filles », je vous encourage à visionner la vidéo de Chicks And Machines!