Salut, ma gang de Chicks And Machines! Je suis une toute nouvelle collaboratrice,  totalement contaminée (temps de COVID oblige) par les sports à moteurs ! Donnez-moi une tondeuse et j’aurai le goût de l’utiliser pour faire une course!!!!

Plus sérieusement, je me présente : Dominique, j’ai 42 ans et je pratique, depuis 12 ans, la moto enduro. Et bien oui, je suis tombée dedans, comme Obélix dans sa potion magique, à l’âge de 30 ans (était-ce la crise de la trentaine ?!? hi hi hi)…

Mais quelle mouche l’a piquée ?

Longtemps indifférente aux sports motorisés, j’ai étudié en kinésiologie et travaillé pendant presque 20 ans, dans le milieu de la santé, en réadaptation cardiaque puis en promotion de la santé. Entraînement musculaire, demi-marathon, planche à voile, kayak, etc. étaient mes passe-temps… jusqu’au jour où mon ami Karl (Karlito) m’a dit :

‘’Do, tu devrais essayer le moto-cross, tu aimes tellement ça travailler physiquement et tu vas voir c’est hyper-technique, tu vas adorer !’’.

Mon ex, à l’époque, n’a fait ni une, ni deux : il nous a équipés du jour au lendemain !

Karl avait raison; le moto-cross est facile à apprendre quant aux rudiments (changement de vitesse, freinage, facilité de conduite), mais tellement exigeant techniquement et physiquement ! Je n’avais jamais eu autant de courbatures causées par un sport! Un heureux mélange de la course à pied quant au niveau de l’essoufflement, et d’une explosive séance de musculation.  Le coup de foudre!

Mon premier bolide fut la rutilante Yamaha TTR 125 à grandes roues (il faut dire que je suis petite avec mes 5 pieds 2 pouces, et courte sur pattes!), un vrai petit tracteur increvable, doux comme un minou et hyper-facile d’entretien. Parfaite moto pour la mère célibataire que j’étais à l’époque.

C’était à peine à ma deuxième saison que je me suis lancée, corps et âme, dans les courses de la FMSQ (Fédération des motocyclistes de sentiers du Québec), une organisation animée par un esprit familial, prônant la pratique de l’enduro-cross / cross-country pour tous, petits et grands.

Qu’est-ce que l’enduro-cross ou les courses de cross-country ?

L’enduro-cross, ou le cross-country, consiste en une course de moto-cross en formule endurance, c’est-à-dire qu’en fonction de ta catégorie, tu dois faire le maximum de tours en un temps donné (30, 60, 90 ou 240 minutes), sur un circuit pouvant comporter une piste de MX, des sentiers dans les bois, des pistes simples (single tracks), des roches, des racines et autres obstacles. Pour ceux et celles qui aiment vivre des émotions fortes, vous êtes servis ! Le départ de la course se fait ligne par ligne, soit catégorie par catégorie, et le moteur arrêté svp ! Une très très grosse bouffée d’adrénaline ! Il y a des catégories pour tous, ce qui a comme bénéfice de pouvoir s’initier sans en être traumatisé (lol) et progresser dans un esprit de camaraderie et d’entraide.

À mes débuts, c’était ma forme physique qui m’a fait progresser assez vite malgré mon âge, un peu tardif pour débuter la compétition. Tout était prétexte pour aller rouler et ce n’était pas tant de savoir ‘’SI’’ on allait rouler, mais ‘’OÙ’’ on irait ! La technique est venue, année après année, ainsi qu’avec les bons soins et conseils de mon conjoint actuel, mon Air Force One à moi, Erwan. Nous avons le bonheur de partager cette passion car, lui aussi, il est tombé dedans… à 5 ans… Mécano moto, guide professionnel, entraîneur moto-cross, le mec (il est né en France et maintenant citoyen canadien) est parfait quoi !

Plus qu’un sport, un mode de vie

L’enduro est aussi un prétexte pour nos voyages… Floride, Panama (avec notre ami Steeve de Enduro Ride Panama), Maroc (avec Gégé et Jean de Rando Raid Maroc), en Ontario et ici chez nous au Québec. Comme quoi l’âge n’a aucun rapport quand on décide de se lancer dans un sport… Certaines femmes pilotes à la FMSQ sont les pionnières de ce sport au Québec; elles ont presque 70 ans aujourd’hui et ‘’coursent’’ toujours. Il n’est JAMAIS trop tard pour débuter !

S’impliquer bénévolement dans un sport

Entre 2012 et 2015, j’ai été présidente de la FMSQ. J’ai juste levé ma main à l’assemblée annuelle quand on cherchait des administrateurs bénévoles pour la Fédération. Trois mois plus tard, j’étais présidente ! C’est là que j’ai réalisé que, dans la vie, tu peux faire (presque) n’importe quel travail si tu as de l’intérêt et si tu es prête à apprendre. Pendant quatre ans, à chaque été, ce fut notre mode de vie; tout était consacré à l’organisation. Tout le monde suivait, fiston, toutou, même le chum y travaillait ! Organiser des courses pour 1800 membres, 500 pilotes par course, à toutes les deux fins de semaine, ça occupe!

C’est surtout à cette époque que j’ai rencontré des personnes extraordinaires, passionnées, performantes, tenaces, et avec le cœur gros comme la Terre. Aux courses, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux être sûr(e) qu’on va t’aider. C’est d’ailleurs ce qui m’a fait persévérer lors de mes débuts dans les courses, il y avait toujours un, deux, ou trois… (lol) gentlemen prêts à m’aider avec ma moto 😉

Tout abandonner pour vivre de sa passion

Il y a quatre ans, avec mon chum, on a tout abandonné (ou presque) pour se lancer dans notre défi entrepreneurial ici à Saint-Michel-des-Saints (le paradis du sport motorisé). Mes parents et amis n’en revenaient pas : vente de la maison, finie la carrière de gestionnaire dans le milieu de la santé, finis les bouchons de circulation, et finie la vie de banlieusarde! On a fondé Rando Raid Canada, une entreprise spécialisée dans l’organisation de séjours tout inclus et dans la location de motos enduro. L’hiver, je travaille comme coordonnatrice d’une agence de voyages spécialisée dans l’organisation de séjours motoneige et, l’été, je m’éclate en travaillant pour MOI, pour ma compagnie Rando Raid Canada.

Le bonheur de faire découvrir sa passion et d’être son propre patron! Gagnants du défi ‘’Ose entreprendre’’ dans la région de Lanaudière, bien que notre marché cible soit la clientèle européenne, on peut dire qu’on réussit plutôt bien à tirer notre épingle du jeu. Malgré ces temps incertains de COVID, nous continuons à progresser, car les Québécois sont actuellement en quête de faire des activités ici, chez nous, au Québec ! C’est génial car, d’une année à l’autre, on voit plein de filles et de gars qui, après une initiation enduro, décident de s’acheter une moto et de revenir pour qu’on les guide. Le bonheur!

Si le cœur vous en dit, j’ai quelques aventures pour vous

C’est donc avec ce petit bagage que les administrateurs de Chicks And Machines m’ont généreusement offert d’être collaboratrice. Si vous le voulez bien, j’aimerais bien partager avec vous mes aventures, mes rencontres, mes trucs… Au plaisir de vous écrire à nouveau les amies (amis) !