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Peut-on être maman et passionnée de sports motorisés?
La vie apporte son lot de défis et de priorités avec lesquels on doit jongler, auxquels on doit s’adapter. L’un des plus gros changements auquel une femme peut faire face est, sans aucun doute, devenir maman. La grossesse, avec ses risques, ses complications et ses inconforts. Et puis la naissance, aussi prenante qu’elle peut être. On croit souvent que notre vie va changer à jamais, qu’on va devoir abandonner plusieurs choses, que la partie plaisir va être tronquée dramatiquement avec les nouvelles responsabilités qui arrivent.
Beaucoup de femmes abandonnent la pratique de leur sport préféré, pensant que c’est maintenant trop dangereux. Bien sûr, il y a une part de danger. Mais ne s’agit-il pas simplement de changer un peu ses habitudes pour pratiquer le sport de façon encore plus sécuritaire?
D’autres femmes laissent tomber, pensant qu’elles n’ont plus le temps, qu’elles devraient mettre l’emphase sur des choses plus « importantes ». Mais faire du sport motorisé avec son enfant permet de passer encore plus de temps en famille et de transmettre la passion à son enfant. Ça permet de tisser des liens, de créer des souvenirs. Et ça, c’est important.
En réalité, la pratique de son sport motorisé EST une part importante de la vie d’une femme, que celle-ci soit mère ou non. La pratique du sport apporte autant un bien-être physique que psychologique. Elle relève de l’exutoire, de l’anti-dépresseur, elle fait office de salle de gym et de divertissement.
Alors pourquoi une femme enceinte, ou mère, devrait-elle modifier ses habitudes ou sentir le besoin d’abandonner sa passion? Au contraire, quelles sont les raisons, les solutions, les trucs qui peuvent aider et motiver une maman à continuer de pratiquer les sports motorisés?
Plusieurs de nos Chicks And Machines sont mamans et ont traversé ce dilemme. Mais est-ce vraiment un dilemme? Le choix était-il facile à faire? Y avait-il seulement un choix à faire? Nous voulions avoir leur opinion sur ce sujet délicat. Comment leur vie de maman et la pratique des sports motorisés s’agencent-elles?
Pour Cathy, la possiblité de partager des moments privilégiés avec son fils et savoir qu’elle a pu lui transmettre sa passion est précieux.

« J’ai découvert la moto il y a trois ans et j’ai complètement changé ma vie. Quand j’aime, j’aime! Récemment devenue guide moto, je vis pour rouler, je roule pour vivre!
Mon nouveau rêve? Un jour, j’aimerais partir en road trip avec Fiston, chacun sur notre propre machine. Je ne sais pas qui était le plus heureux entre lui ou moi quand on lui a acheté sa première motocross…
Même chose quand il m’a dit : « Hey Maman, j’aime quand ça accélère! »
Je n’ai pas pu m’empêcher de répondre avec enthousiasme : « Oh moi aussi, j’aime ça quand ça accélère! » (Note : SVP, n’en parlez pas à mon père ok…)
Malgré cet amour partagé, il aura fallu deux saisons pour qu’enfin il accepte de monter en tant que passager avec moi à la fin de 2024. Il préférait conduire. Bien sûr, j’ai été d’une douceur et d’une prudence infaillible. Ces moments partagés sont précieux, et je veux savourer chaque instant.
Une fois sur la route, il adorait les virages, moins les lignes droites. Comme un « vrai », il a demandé ce qu’était le signe qu’on faisait lorsqu’on croisait d’autres motos. Il le fera à l’avenir.
Au printemps prochain, il pourra même faire ce signe avec son futur scooter car ce sera le moment de prendre son permis! (Note : SVP, si vous le voyez aller trop vite, il sera important d’aviser sa mère – Merci) »



Dans le cas de Mymi, elle a préféré adapter son sport à sa condition et ensuite adapter sa conduite à la présence de son fils plutôt que de se priver et de priver son enfant de vivre des moments merveilleux.
« Depuis aussi loin que je me souviens, quand je voyais mes amies arrêter toute activité dite « à risque » lors de leur grossesse, je me disais : « si mon état me le permet, je n’arrêterai jamais mes activités parce que je suis enceinte ou maman. » C’est un mode de pensée presque tabou qui pose plusieurs questionnements.
Le moment de la grossesse arrivé, j’ai mis en pratique ce que je m’étais promis. Durant la première visite avec ma sage-femme, il m’a été confirmé que ma grossesse n’était pas à risque et que je pouvais continuer mes activités. La saison de motoneige débutait à ce moment, j’ai alors embarqué sur ma machine et j’en ai profité tout l’hiver.
J’ai adapté mes sorties et ma conduite pour m’éviter de trop forcer ou de recevoir des coups dans le bas du dos. Je circulais debout sur ma motoneige et utilisais mes genoux pour amortir les contre-coups et absorber les chocs des bosses. À l’été j’ai profité du VTT de la même façon en ajustant ma conduite comme en motoneige.
J’ai fait du VTT jusqu’à 38 semaines de grossesse! En aucun cas me suis-je sentie stressée ou en danger de conduire ma motoneige ou mon VTT. Je dirais d’ailleurs que je me sentais libre et heureuse de rouler avec mini dans mon bedon.

Bébé montre enfin le bout de son nez; il a déjà fait plein de balades dans le ventre de maman, alors pourquoi arrêter une fois venu au monde? Je me suis équipée d’un porte bébé avec un soutient pour la tête et à 3 semaines, il a fait sa 1er balade de VTT tranquille sur notre terre à bois. Après 2 minutes il dormait déjà!
Depuis, il nous suit partout où nous allons : VTT, motoneige, 4X4, truck avec son papa et dans la machinerie sur la terre.


J’ai adapté son équipement et son habillement selon les sorties, la température, la machine. Pour les balades en 4X4 et en truck, il faut prendre en considération les lois du code routier.
Bébé doit être dans un siège d’auto conforme et si le siège est installé à l’avant parce qu’il n’y pas de possibilité de siège arrière (en truck), le véhicule ne doit pas avoir de coussin gonflable activé de son côté.
Un des plus gros défi était sûrement de pouvoir apporter tout le matériel nécessaire pour bébé. C’était important de bien planifier mon sac.
Mon garçon est tellement heureux quand je lui dis qu’on va en randonnée de VTT ou de motoneige. Je ne me vois pas partir sans lui et le priver de ces beaux moments avec nous. À 14 mois, il est aussi passionné que moi des machines et il demande lui-même pour aller en balade!
Je recommande à 100% d’apporter les enfants avec vous. Ça passe tellement vite, alors pourquoi se priver de les amener et peut-être de leur faire découvrir leur plus belle passion. »
Alexanne y va dans le même sens. Adapter sa conduite pour être confortable et sereine est essentiel. Il faut écouter son corps, mais ne pas se priver du bonheur de conduire.

Avez-vous déjà pensé à conduire votre moto enceinte?
Lorsqu’on est adepte des véhicules récréatifs, dans mon cas de moto, nous vivons notre passion année après année sans se préoccuper de l’avenir. Il est bien clair dans notre esprit que jamais rien ni personne ne nous enlèvera notre passion, jusqu’au jour où un test de grossesse positif apparaît sur la table.
Avec cette joyeuse nouvelle arrive tout un lot de questionnement par rapport à la moto. Vais-je pouvoir conduire enceinte? Cela vaut-il la peine de plaquer la moto pour quelques balades? Après expérience personnelle, je réponds OUI à toutes ces questions et voici pourquoi!
Vais-je pouvoir conduire enceinte?
Si vous êtes en bonne santé, que votre grossesse se passe bien, que le bébé n’a aucun retard de développement et que vous n’avez pas de douleur, il n’est pas contre-indiqué de rouler à moto enceinte.
Ce seront les itinéraires et la tolérance qui seront impactés par votre grossesse. Tout d’abord, pensez à diminuer le nombre de kilomètres par sortie à moto, vous ne pourrez plus rouler pendant des heures.
Premièrement, vous devrez arrêter uriner plus souvent, deuxièmement, vous vous fatiguerez beaucoup plus vite et pour finir, à long terme, la vibration sur le ventre vous causera un inconfort.
Au niveau de la tolérance, choisissez des routes en bon état, car non seulement les vibrations du moteur diminuent votre tolérance, mais aussi les nids de poules, les routes mal entretenues (patch d’asphalte) ainsi que les arrêts fréquents dû aux changements de positions fréquents sur la moto (lumières et arrêt stop).
Est-ce que certaines motos sont déconseillées enceinte?
Vous pouvez conduire absolument tous les types de motos enceinte, cependant certaines motos ne vous permettront pas d’être conduites aussi longtemps que d’autres. Je pense notamment aux motos supersport…
En effet, lors de ma deuxième grossesse je pilotait un Kawasaki ZX6-R, qui est d’ailleurs toujours ma moto actuelle. La configuration de la supersport au niveau de la position de conduite ne permet pas de conduire avec un bébé dans le bedon bien longtemps.
Les pognées sont plus loin et les pieds sont positionnés plus vers l’arrière ce qui rend la position de conduite beaucoup plus penchée vers l’avant, soit ‘’couchée sur le réservoir d’essence’’.
J’ai pu conduire ma moto à quelques reprises avant que la vibration commence à me déranger sur le ventre. Dû à la position de conduite couchée, la vibration était directement sur le bébé, ce qui me créait un inconfort, une énorme baisse de tolérance et même quelques petites douleurs au retour de la promenade.
Cet été-là, ma moto a été remisée bien plus tôt, car à 15semaines de grossesses, l’inconfort était trop important.
Par contre, ce n’est pas le cas pour toutes les motos.Tous les types de motos ne forcent pas un arrêt précoce, il suffit d’écouter son corps et de respecter ses limites pour son bien et celui du bébé à venir.

Est-ce que ça vaut la peine de rouler pendant la grossesse?
OUI! Et je dirais même que tant que c’est possible physiquement, faites-le. Entretenir sa passion c’est important pour le moral, surtout dans un moment de votre vie où vos hormones sont tellement fortes et en changement qu’un rien peu vous ébranler.
Rouler à moto, ça fait prendre l’air de façon relaxante, moi ça m’apporte autant de bien que de passer une journée au spa.
Profitez de chaque balade, prenez le temps de partir avec la moto, même si c’est pour une courte distance avant de devoir la remiser.
Même si le temps semble jouer contre votre faveur, gardez votre moto immatriculée jusqu’à la toute dernière seconde, car vous ne saurez jamais quand ce sera votre dernière balade.
La bedaine peut pousser d’une semaine à l’autre et laissez-moi vous dire que profiter de sa toute dernière balade, ça aide énormément à faire le deuil pour les mois à venir, voir des années pour certaines.
Trucs et conseils
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- Commencez par des balades d’un maximum de 2 heures avec un ou deux arrêts prévus.
- Ne poussez pas pour suivre les autres si cela vous rend anxieuse ou inconfortable.
- Diminuez la vitesse si la vibration du moteur devient trop gênante.
- Habillez-vous suffisamment pour ne pas avoir froid, les tremblements vous rendront plus rigide et causeront de la douleur.
- Connectez-vous par SENA avec quelqu’un du groupe si possible.
- Ne rouler jamais en arrière du groupe, mandatez quelqu’un pour vous surveiller si vous arrêtez et ne roulez JAMAIS seule.
- Écoutez votre corps et respectez vos limites et celles du bébé.
- NE PAS TOMBER

Pour Cindy R., c’est pratiquement tout le contraire. Son sport comportant un certain niveau de risque, elle a préféré y mettre une pause.
Arrêter complètement nos sports motorisés pendant des mois, en raison de la grossesse, peut nous sembler, lorsqu’on y pense, comme un réel défi… Toutefois, dans la réalité, il s’avère que, pour ma part, ça n’a pas été tout aussi difficile que je le croyais.
En fait, une fois enceinte, j’avais tellement à cœur la santé de mes jumeaux que je n’avais plus autant envie de me mettre dans des situations « à risques élevés »…
Cela dit, j’ai tout de même fait de la moto d’enduro à quelques reprises enceinte. Or, je ne pratiquais pas le sport de la même manière qu’auparavant.
En fait, je roulais uniquement dans des sentiers pour débutants, que je connaissais ou dans lesquels je savais qu’il n’y avait aucun défi pour moi. Je roulais également beaucoup moins longtemps afin de ne pas faire subir les vibrations trop longtemps à mon corps.
Il n’y avait aucune chance que je fasse des manœuvres amusantes comme sauter des arbres ou que je monte des crans de roches, par exemple.
Malgré toutes ces modifications à ma pratique, je ne me sentais tout de même pas tout autant à l’aise. Ça en devenait même un peu ennuyant alors aussi bien ne plus en faire.
Alors, c’est devenu plus facile d’accepter l’idée que j’allais devoir prendre une « pause ». Je n’avais plus autant de plaisir et je me sentais tellement vulnérable que je n’arrivais même plus à ressentir les sensations d’adrénaline que me procurait la moto d’enduro… »

Cindy T., elle, a inclus ses enfants dans son mode de vie pratiquement dès leur naissance. Elle n’a pas changé son mode de vie, ses enfants s’y sont adaptés. La famille a évolué dans les sports motorisés pour en faire une mode de vie normal et sain.

« La maternité et les moteurs?? Enfants et sport motorisé?? Est-ce que tout ça rime ensemble, je crois sincèrement que oui et c’est pourquoi je vous raconte mon histoire.
J’ai commencé le motocross à 25 ans et peu après je me suis lancée en compétition. Rapidement j’ai été compétitive et je me suis retrouvée parmi l’élite où la pression de gagner s’est installée. Les années et les championnats se sont enchaînés quand, tout bêtement, je me suis blessée à une cheville. Cette blessure s’est avérée plus grave qu’anticipé et j’ai donc dû mettre au rancard une saison complète.
Qu’elle merveilleuse occasion, presque comme si elle avait été planifiée, pour avoir un premier enfant, j’avais tellement hâte! Je suis donc tombée enceinte peu après mon opération. Pendant ma grossesse je pensais souvent à mon retour, je le planifiais et je mettais tout en œuvre pour que mon plan fonctionne.

J’ai accouché en février, je me suis remise à l’entraînement dès que possible et, 2 mois après, j’enfourchais mon motocross. Cette année-là, j’avais décidé de profiter de mon congé de maternité pour faire le championnat national, coast to coast. On est partis sur la route, traversant le pays avec ma cocotte de 3 mois.
Une poupounne sage qui faisait ses nuits à dormir en roulotte dans les trucks stops. Elle s’endormait dans la poussette sur le bord des pistes pendant les courses de maman. Oui, j’avais un « bon bébé » comme on dit, mais je crois que tout bébé a la capacité de s’adapter. Avoir des enfants change une vie mais on n’a pas changé de vie. Elle est arrivée parmi nous et elle s’est adaptée à notre vie.
L’histoire est presque un copié collé pour mon 2e enfant. Cette fois-là, je suis remontée sur ma moto 11 jours après avoir accouché. Un autre bébé initié à la route à 3 mois de vie.
Aujourd’hui, ils sont ados et ils en sont fiers. Quand je leur demande comment ont été, pour eux, toutes ces saisons intenses de courses, ils me confirment qu’ils ont aimé ça et qu’ils n’auraient rien souhaité de différent.
Ils en on vu du pays. Ils ont vu une maman stressée, blessée, gagnante, perdante… mais surtout, une maman persévérante qui, malgré l’intensité de son sport, faisait tout pour le bien-être de ses cocos. Mes enfants ont toujours été ma priorité et j’ai trouvé la façon de faire fonctionner tout ça. En grandissant mes enfants ont fait parti du team, ils se sont de plus en plus impliqués pour me soutenir dans ce cirque pas toujours facile qu’est la compétition. Ils en sont même devenus une partie essentielle à mes bons résultats.
Ça été un gros défi psychologique de pratiquer un sport extrême, avec les risques associés, sachant qu’un enfant est maintenant dépendant de toi. Un « minding » de maman est forcément différent d’un « minding » d’un athlète 100% dédié et qui n’a pas de responsabilité parentale.
Maintenant, je fais que quelques compétitions ici et là. Mon plaisir se trouve dorénavant à faire du motocross avec mes enfants. Oui, il y a des risques, mais on le fait de la bonne façon, avec le bon équipement et avec les bons conseils de sécurité que maman répète à chaque fois.
Le motocross apprend à mes enfants à être dans le moment présents, d’être concentrés et focus. Ma phrase que je répète toujours : ne me montre pas que tu es rapide, montre-moi que tu es en contrôle, si tu ne l’es pas, je te sors et ta journée est terminée!
Le motocross leurs apprend le sens de la responsabilité, le contrôle et le dépassement de soi.
Quel bonheur pour moi de passer la journée à la piste et de rouler avec eux ! Ça crée de beaux moments et des souvenirs inoubliables.
Donc, est-ce que maternité et moteurs peuvent aller ensemble ? Est-ce que les enfants peuvent pratiquer un sport à risque ? Moi je dis oui! »


Quant à Bianca, elle conduit plus prudemment depuis qu’elle est maman, mais ne pourrait jamais abandonner la pratique des sports motorisés.
En novembre 2023, je suis devenue maman d’une petite tornade. Un petit garçon qui a maintenant près d’un an et demi et déjà plusieurs litres de gaz brulés à son actif!
Enseigner à mon fils à vivre avec passion et à ne jamais s’éteindre
Il est vrai que la pratique de la motoneige de montagnes et du motocross est probablement plus casse-cou que la pétanque ou les quilles. Il est aussi vrai que, quand on devient parent, on doit penser différemment et ne pas oublier qu’on a un petit être à la maison qui dépend de nous.
Depuis que je suis mère, je réfléchis à deux fois avant de faire quelque chose et je suis bien plus prudente qu’avant.
Par contre, je souhaite enseigner à mon fils qu’il est important de vivre passionné, la tête remplie d’objectifs et de défis à relever.
« C’est lorsqu’on arrête de vivre passionnément, avançant d’un défi vers l’autre, qu’on s’éteint. »
J’ai déjà lu quelque part que biens des gens « arrêtent de vivre » autour de 30 ans. Non pas qu’ils décèdent! Mais ils arrêtent tranquillement d’avoir des rêves, de vivre d’adrénaline, de défis, de folies et de passions.
Pas que je sois une tête brulée. Au contraire, ce n’est pas du tout ce que je souhaite enseigner à mon fils. On se doit de pratiquer tous ces sports intelligemment si on veut pouvoir les pratiquer longtemps avec ceux qu’on aime.
« J’aimerais toutefois apprendre à mon fils à ne jamais s’éteindre. »
Il y aura un million de choses qui pourront l’intéresser et l’animer dans la vie. Ça n’aura pas nécessairement à être les sports motorisés. Quoiqu’il me fait déjà bien plaisir de partager cette passion avec lui!
La petite motocross Honda CRF 50 et le Skidoo Mini Z, ont déjà plusieurs heures à leur actif avec Filou et Maman à leurs guidons.

Vivre sa passion et pratiquer son sport différemment
J’irais même jusqu’à dire que le Skidoo Mini Z a actuellement davantage d’heures moteur que ma propre motoneige de montagnes (cette année, ce n’était pas difficile à battre en plus)!
Je ne saurais dire si j’ai plus de plaisir aux guidons du Skidoo Mini Z qu’à ceux de mon Summit.
Voir le visage de Filou s’illuminer lorsqu’il voit son petit Skidoo jaune dans le garage, l’entendre dire des « vroom vroom » sans arrêt jusqu’à ce qu’on décolle et voir sa grosse face toute heureuse à travers ses lunettes et son casque, ça me remplit d’une autre sorte de bonheur que celui de dévaler les montagnes dans la poudreuse.
La saison dernière, Filou m’a accompagnée tous les dimanches matin au parcours de moto enduro. J’aménageais l’arrière ou la boite arrière du camion en petit espace de jeux et mon conjoint s’occupait de lui pendant que je roulais. Je faisais quelques tours, puis revenais les voir.
La saison prochaine, Filou sera de retour, fidèle au poste, avec sa petite Honda CRF 50 en plus. Papa sera aux guidons, ne vous inquiétez pas. Il y a des limites à les faire commencer jeunes haha!
Avoir un enfant, ça ne signifie pas de devoir mettre de côté nos passions sur le plan personnel. Ça signifie seulement de faire des choix, de s’organiser autrement, de pratiquer nos sports différemment, etc.
Ça signifie aussi de savoir s’accorder du temps pour soi et de ne pas s’oublier à travers le métro, boulot, dodo et tous les chapeaux qu’on doit porter.
C’est facile à dire, mais pas toujours évident à faire. Je le concède. Mais quand on s’y met vraiment, on en ressort gagnant et notre famille également. Ça fait de nous un meilleur parent à mon avis.
Mine de rien, la petite mère a réussi à cumuler près d’une soixantaine d’heures de pratique à moto enduro et motocross la saison dernière, en plus de compléter sa clinique (tant attendue!) de « Hard Enduro » avec la talentueuse Megan Leigh Griffiths (@megs_braap).
Filou, tu as une « drôle de mère » … heureuse et vivante
En terminant, j’aime dire à mon fils qu’il a une drôle de mère. Parce qu’il faut se rendre à l’évidence, c’est vrai (haha)!
Par contre, je souhaite qu’il puisse un jour voir à quel point sa « drôle de mère » est heureuse et vivante aux guidons ou au volant de tout ce qui a un moteur. Bien des choses me passionnent et me rendent heureuse en dehors des sports motorisés. Il n’y a pas que ça dans la vie évidemment, à commencer par mon fils!
Mais c’est une partie de moi que je ne peux renier sans être malheureuse ou me sentir incomplète. Et ça, j’ai eu à le comprendre au cours de ma première année en tant que nouvelle maman.
En toute bienveillance, mamans, papas, nouveaux parents, ne vous éteignez pas. Brillez encore plus fort avec vos enfants pour qu’ils aient aussi envie de ne jamais s’éteindre. 😉

Au bout du compte, il n’y a pas de réponse parfaite. Chacune gère son implication dans le milieu des sports motorisés comme elle l’entend.
L’important, c’est d’écouter son corps, et écouter son cœur. Si vous vous sentez anxieuse, inquiète, stressée de conduire lorsque vous êtes enceinte, ou d’amener bébé avec vous en promenade, alors ne le faites pas. Le stress occasionné pourrait avoir plusieurs répercussions néfastes: conduite difficile, donc risques d’accidents plus élevés, stress partagé avec bébé, perte du plaisir de conduire.
Néanmoins, si vous sentez en confiance et confortable, profitez de ces moments de bonheur et partagez-les avec vos enfants pour tisser des liens forts et spéciaux.
Aux mamans qui nous lisent… Qu’en pensez-vous?