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Ride de Filles 2022 : la route tout en rose
Mon baptême
Le 9 juillet dernier, j’ai eu la chance de participer à la 14e édition de la Ride de Filles, un événement créé en 2009 par Sylvie Brisebois, afin d’amasser des dons au profit de la Fondation du cancer du sein du Québec.
Depuis sa création, cette randonnée, mettant en vedette les femmes motocyclistes de tous les âges, a permis d’amasser un total de 1,3 millions de dollars. Ce n’est pas du petit change, ça!
Ces dons permettent à des femmes atteintes de cette maladie d’avoir de meilleures chances de survie ainsi qu’une qualité de vie améliorée.
Ce sont donc 564 femmes (un record) qui ont enfourché leurs montures en ce magnifique samedi d’été, pour soutenir une cause qui leur tient à cœur.
Parmi elles, des survivantes, des combattantes, des sœurs, des conjointes, des filles, des mères mais, surtout, des amies. Une belle grosse gang de filles, toutes avec le même objectif et une passion commune pour la moto !

C’est un départ!
C’est donc à 5h00 que mon réveille-matin a sonné ce samedi, 9 juillet. J’étais fébrile; c’était la première fois que j’allais rouler avec autant de partenaires.
Par chance, deux « Chicks », Caro et Cendrine, allaient se joindre à moi pour qu’on puisse vivre ça ensemble. Caro en était à sa deuxième expérience alors que Cendrine, comme moi, n’avait pas eu la chance de participer auparavant.
Le départ se faisait à 9h00 chez Carrier Harley-Davidson Drummondville, fier commanditaire de l’événement.
À mon arrivée à 7h30, il y avait déjà au moins 400 véhicules sur place! J’ai pu rejoindre mon groupe et les filles afin de procéder à l’inscription.
Un don minimum de 100$ est requis pour participer à l’événement, et chaque participante remet les dons qu’elle a amassés pour assurer son entrée.
L’ambiance était déjà à la fête, le soleil brillait et il y avait du rose partout. Plusieurs avaient, pour l’occasion, décoré leurs véhicules : des plumes, des paillettes, des soutiens-gorges sur les parebrises, des peluches, des costumes. Tout y est et ça ne passe pas inaperçu.
Le départ imminent est annoncé… Ladies, start your engines !


250 kilomètres de bonheur
On quitte Drummondville, direction Valcourt, pour le premier arrêt de la journée. Nous étions escortées par plus de 100 bénévoles et signaleurs. Ceux-ci s’assuraient de gérer la circulation tout au long du trajet.
Chaque fois que nous croisions une voiture à une intersection, je me disais : « Aïe aïe aïe, pauvre toi, il y en a encore 500 derrière moi ».
J’ai été surprise de voir à quel point les gens sont patients et conscients de ce que cette randonnée représente. Notre passage mettait des sourires sur les visages.
Dans plusieurs villages, les citoyens nous attendaient pour nous envoyer la main ou nous filmer; certains avaient des banderoles roses, des ballons, pour démontrer leur soutien à la cause. Ça me rendait tellement fière de faire partie de cette Ride de Filles
Après Valcourt, direction Acton Vale pour le dîner où nous nous sommes arrêtées dans un grand parc : nous avons dégusté notre repas sous un chapiteau et nous nous sommes reposées un peu.
Cela nous a donné l’occasion de discuter avec d’autres participantes : on avait l’impression de jaser avec de vieilles copines!
Plusieurs en étaient à leur première édition, mais il y avait aussi des vétéranes qui ont participé à la Ride depuis sa création. Elles m’ont dit qu’elles étaient émues de voir à quel point l’événement avait pris de l’ampleur, année après année.
Finalement, le départ est annoncé pour les 140 kilomètres restants. Un bref arrêt à St-Hugues, histoire de se dégourdir les jambes, et on repart en direction du Centrexpo Cogeco à Drummondville où auront lieu le souper et le spectacle de clôture.

Une journée haute en émotions
Le dernier trente minutes de route fut très intense. Des centaines de personnes nous attendaient avec impatience.
Toute la pression est tombée dans les derniers kilomètres. La fatigue, l’émotion, la fierté… Cela m’a vraiment touchée de voir tous ces gens venir nous encourager.
J’ai eu les larmes aux yeux jusqu’à la destination finale : je n’étais clairement pas la seule… J’ai vu plusieurs femmes se serrer entre elles et pleurer à chaudes larmes. D’autres se félicitaient d’être allées jusqu’au bout.
Nous avons pris un moment entre « Chicks » pour féliciter notre survivante à nous, la belle Caroline, qui n’a pas pu retenir ses larmes. Nous étions très fières de nous et fières de toutes les participantes de la Ride de Filles.
Ça n’a l’air de rien 250 kilomètres mais, avec 564 motos participantes, je vous dirais que c’est de la gestion pas à peu près!
Je ne sais pas ce que toutes ces femmes ont vécu ou traversent présentement, mais j’étais fière de faire partie de cet événement haut en couleur, plein de dynamisme et rempli d’émotions.
Participer à une grosse randonnée telle que celle-ci, ce n’est pas toujours facile. On avance lentement, on freine souvent, on joue tout le temps avec l’embrayage, on salue, on danse et on roule toute la journée, mais on se laisse guider par l’énergie positive qui émane de chaque participante!

À l’entrée de la salle de concert, on nous offre une bière (avec ou sans alcool) et nous sommes invitées à nous installer à une table afin qu’on nous serve le souper. M’asseoir sur cette chaise me fit le plus grand bien!
Disons que, pour moi, une moto sport ce n’est pas idéal pour ce genre de trajet. À ma prochaine expérience, je crois bien que je vais essayer une moto différente!
L’inspirante Lulu Hughes, fière porte-parole, est montée sur scène afin de nous présenter les femmes survivantes ainsi que les combattantes. Encore une fois, je n’ai pu retenir mes larmes. C’était un moment extrêmement touchant.
Au moment du dévoilement du montant amassé, aucun son dans la salle. Quand Lulu et Sylvie ont retourné le chèque, tout le monde s’est levé d’un bond!
Un montant de $ 361 637,13 fut récolté, le plus gros montant à ce jour. Cris de joie, larmes, étreintes, nous étions toutes très heureuses du résultat.

Une organisation de feu!
La Ride de Filles, c’est des centaines de motos et de participantes. La Ride de filles, c’est des dizaines de bénévoles. C’est aussi un nombre incalculable d’heures d’organisation.
On ne peut pas passer sous silence toute l’équipe qui organisait l’événement! Les bénévoles qui nous accompagnaient ont effectué un travail extraordinaire et cet événement ne pourrait pas être une réussite sans eux.
Je leur lève mon chapeau, parce que c’est tout un défi d’organiser la Ride de Filles.
Je remercie aussi les gens qui se sont déplacés pour nous saluer tout au long du trajet. Vous avez fait plaisir à au moins 564 femmes ce jour-là. C’était magnifique de vous voir.
Et enfin, merci aux Chicks and Machines qui m’ont permis de vivre ça. Vous avez créé une nouvelle adepte. Cette journée fut pour moi une expérience magique que je promets de refaire tous les ans.
J’ai eu tellement de plaisir avec les filles présentes, mes « Chicks » et les bénévoles. C’est vraiment une journée qu’on doit vivre au moins une fois dans sa vie de femme motocycliste.


À l’an prochain!
2 Commentaires
Impossible de ne pas se laisser gagner par toute l’énergie de cet événement. Très bon article qui reflète bien la journée. Bravo Gabrielle. J’aime ton style! Toujours un plaisir de te lire.
Toutes les motardes ont été traitées comme des reines. Quelle belle cause et superbe organisation. Ajouter à cela que le souper était délicieux! À la prochaine alors!
Merci tellement pour tes bons mots à chaque fois Francine. Ça m’a fait tellement plaisir de t’y croiser! On se voit bientôt promis!
Gab xx