Salutations de la région de la Haute-Matawinie, belle équipe de Chicks and Machines et ses lecteurs !
Je m’appelle Bianca et il me fait très plaisir de me présenter à vous toutes et tous et de me joindre à vous en tant que nouvelle collaboratrice Chicks and Machines.
Je passe la plus grande partie de mon temps dans la région de Saint-Michel-des-Saints; paradis des sapins, des chemins de terre et de la mouche noire. Mais qui dit sapins, chemins de terre et mouches noires, dit aussi grands espaces pour s’amuser allègrement avec tout ce qui a un moteur, et ça, ça me parle !
Table des matières
Mon enfance; « faire comme papa ».
Du plus loin que je me souvienne, tout ce qui a un moteur a toujours attiré mon attention. L’entreprise familiale étant une entreprise d’excavation et de transport dont le garage était autrefois situé tout juste à côté de la maison. J’ai d’abord grandi bercée par le son de la machinerie lourde et l’odeur des bons vieux moteurs diesels qui claquent.
La première chose que j’ai conduite de toute ma vie a été un chargeur sur roues de carrière, à l’âge de 6 ou 7 ans, avec un gros coussin sous les fesses et un bloc de bois sous le pied (nous avions des parents très responsables dans ce temps-là haha). Je me souviens aussi de toujours avoir voulu « faire comme papa ».
Alors que j’étais encore aux couches, il parait que je me promenais de peine et de misère dans la maison avec les bottes de motocross de mon père. Plus vieille, je regardais avec admiration la quantité impressionnante de trophées de compétition que mon père gardait au sous-sol.
Ce n’est pas pour le vanter, mais il en avait dans tous les sports motorisés, toutes catégories confondues, et les 2e et 3e places se faisaient assez rares. Je pense que je ne tiens pas l’esprit de compétition et le sens du dépassement de soi du voisin !
C’est au tout début de ma vingtaine que j’ai réellement attrapé la piqure, la vraie, et que j’ai gardé le gaz au fond jusqu’à aujourd’hui.
Malgré le fait que j’aie grandi entourée de moteurs, tout en demandant de la machinerie lourde « Tonka » pour Noël, ma réelle passion pour les sports motorisés s’est développée un peu plus tard. J’ai toujours été une petite sportive qui ne tient pas en place.
Jeune adolescente, c’est donc le sport qui a occupé beaucoup de mon temps. Les sports motorisés représentaient à ce moment pour moi des activités familiales. C’est au tout début de ma vingtaine que j’ai réellement attrapé la piqure, la vraie, et que j’ai gardé le gaz au fond jusqu’à aujourd’hui.
Celle qui doit tout essayer côté moteur
Côté machine, je suis une touche à tout curieuse. Je dois donc tout essayer et comprendre comment chaque bébelle à moteur fonctionne. Si vous avez le malheur de me dire : « ah, tu ne seras surement pas capable », vous venez de commettre la plus grande des erreurs, parce que c’est certain que je vais essayer, et essayer encore, jusqu’à ce que je réussisse.
Comme je suis une touche à tout, je pourrais vous parler d’un bon nombre de sports motorisés que j’adore, comme la motomarine, le « jet ski », le côte à côte, la moto trois roues (Can-Am Ryker) et le motocross, ou même, de mon amour inconditionnel pour les pick-up trois quart de tonne diesels.
Mais ce qui me fait complètement « tripper » (à en être gossante haha), c’est la motoneige.
Cette passion dont je suis gravement atteinte; la motoneige.
Durant plusieurs années, j’ai conduit des motoneiges de sentier. J’y trouvais bien du plaisir à prendre les courbes, traverser les bosses et les lacs gelés à toute vitesse, mais on dirait que ça ne bougeait pas encore assez pour moi, la petite sportive.
Il y a environ 2-3 ans, mon conjoint, qui s’adonne depuis beaucoup plus longtemps que moi à la motoneige hors-piste, m’a dit : « tiens, essaye donc ça, je suis certain que tu ne seras pas capable (à la blague) ».
Vous devinez surement ce que j’ai fait ?!
Mes débuts en motoneige hors-piste, « maudine que je ne l’ai pas eu facile! »
Au tout début, maudine que je ne l’ai pas eu facile ! Faire de la motoneige hors-piste, ça ne s’explique pas, ça se vit. Il faut l’essayer pour comprendre. Après mes premières sorties, j’avais mal partout et je me découvrais des muscles dont je ne soupçonnais même pas l’existence.
Mon conjoint voulait vraiment que j’apprenne à me débrouiller et à faire de la motoneige hors-piste pour de vrai. J’ai donc forcé, tiré, sué à grosses gouttes, tombé et ai été catapultée quelques fois (parce que oui, mesdames, des souches d’arbres, ça arrête sa femme assez sec)!
J’ai aussi trouvé difficile de rouler seulement avec des hommes. J’avais peur de les ralentir ou de les priver d’aller à des endroits plus difficiles. Malheureusement, je ne connaissais pas, à ce moment, de femmes avec qui rouler et apprendre à mon rythme.
« Mais vous savez quoi, j’ai persévéré et je n’ai jamais lâché. »
J’ai changé mon entrainement au gym pour un entrainement ciblé durant l’hiver. Je me suis pratiquée, des heures et des heures, pour appliquer les bonnes techniques, pour ne pas trop m’épuiser, bien forcer, gazer, bouger etc. Et dieu sait mesdames, que se pratiquer avec son conjoint qui nous donne des conseils et qui nous dit comment faire, ça n’est pas évident.
Et quand j’ai commencé à maîtriser le sport un petit peu, dieu du ciel que j’ai pogné quelque chose ! Ce sentiment de flotter sur la neige, de danser même, c’est inexplicable. Quand il y a tellement de neige qu’elle remonte sur ton capot de motoneige, puis partout dans tes lunettes, c’est la piqure assurée.
Cet or blanc brillant à profusion qui ne demande qu’à te faire flotter
J’adore aussi la motoneige hors-piste pour les endroits normalement inaccessibles qu’elle nous permet de découvrir et pour toutes ces histoires et ces aventures entre « chums » qu’elle nous fait vivre.
Quand il n’y a que toi, ta motoneige, les sapins qui s’affaissent sous le poids de la neige ou dont on ne voit que la cime, ce ciel bleu, et cet or blanc brillant à profusion qui ne demande qu’à te faire flotter, c’est seulement là que tu comprends pourquoi tellement de gens sont passionnés par ce sport.
Rencontrer d’autres femmes passionnées comme moi avec qui partager et s’entraider
Je n’ai pas ici la prétention de maintenant être une pro de la motoneige hors-piste, au contraire. J’ai encore beaucoup à apprendre. Je n’en serai qu’à ma troisième saison cette année. Mais je compte bien continuer à m’améliorer, et surtout, à m’amuser, le sourire fendu jusqu’aux oreilles dans mon casque.
En étant une collaboratrice de Chicks and Machines, j’espère tellement avoir la chance de rencontrer d’autres femmes passionnées comme moi avec qui je pourrai rouler en motoneige hors-piste. Je vous aime bien ma gang de « buddy de sled » masculins, mais rouler un peu avec des filles, se donner des trucs et s’entraider, ce serait vraiment le fun.
Alors, on se donne rendez-vous dans la « fresh pow » cet hiver les Chicks and Machines ? Pour ma part, je suis prête. J’ai ma pelle et mes câbles !