Bonjour la gang! Étant maintenant une collaboratrice officielle de Chicks And Machines, je me suis demandé comment je m’y prendrais bien pour me décrire? Comment vous faire connaître la femme que je suis devenue? Je me suis dit: « pourquoi ne pas commencer par le début! »
Table des matières
Le début d’une passion!
Tout d’abord, je suis née à Chicoutimi le 22 avril 1984, à Pâques. Bien oui, je suis un lapin de Pâques! Dès mon très jeune âge, mes parents ont pu observer qu’ils allaient en baver avec moi. J’ai commencé à marcher à l’âge de 9 mois. À 2 ans et demi, j’étais déjà sur les pentes de ski. Ma mère avait une patience exemplaire! J’ai vite appris à skier et n’avais plus besoin d’être attaché à elle. L’année suivante, à 3 ans et demi, je descendais dans les sous-bois à la recherche de sensations fortes. Cette pratique était interdite à cette époque, et je me suis même fait intercepter à la sortie d’un sous-bois par un patrouilleur de piste. Il a poinçonné mon billet de ski et m’a averti que s’il m’interceptait une fois de plus dans le sous-bois, que j’allais être expulsé pour la journée. À ce moment précis; ma mère réalisa qu’elle n’avait pas fini avec moi.
À l’âge de 5 ans, j’ai reçue ma première planche à neige pour Noël et depuis, je n’ai jamais arrêté d’en faire. Cette année-là, mes parents avaient construit un chalet au pied du Mont le Valinouet et c’est la jeunesse que j’ai eu la chance d’avoir. Faire du ski et de la planche à neige toutes les fins de semaine de l’hiver était devenu coutume. Sans oublier bien sur la motoneige que j’ai pratiquée lorsque j’étais jeune. Au début, j’embarquais à l’arrière de mon père, mais il m’a vite donné la permission de prendre la motoneige et d’aller m’amuser avec mes amies. Le bon vieux temps quoi! Notre but était de monter les pentes de ski avec la motoneige et des trois skis et de descendre les pistes sur ceux-ci. On en a pris des débarques, mais le plaisir qu’on avait en valait la chandelle.
Par la suite, lorsque j’avais 7 ans, mes parents ont acheté un bateau. C’est donc sur l’eau que nous passions la plupart de nos fins de semaine. Bien entendu, ce que j’aimais le plus du bateau était de faire du ski nautique ou de la « tripe » (tube nautique). Je n’arrêtais pas d’achaler mon père pour en faire et, étant donné que je tombais très rarement, le but de celui-ci était de me faire tomber! Il tournait avec le bateau question de me faire les plus grosses vagues possibles, mais en vain. En plus, ayant besoin de sensations toujours plus fortes, j’adorais quand on allait faire du bateau à « St-Ged » (St-Gédéon) au Lac-Saint-Jean. À cet endroit, il y avait un pont à proximité de la marina et mon « trip » était de monter en haut du pont et de sauter dans l’eau. Je peux vous dire qu’il n’y avait pas beaucoup de jeunes qui faisaient cette cascade (40 pieds de hauteur approximativement).
Une recherche constante de sensations fortes
Toujours à la recherche de sensations fortes, vers l’âge de 8 ans nous sommes allés à Toronto en voyage à Canada’s Wonderland. Puisque j’étais trop petite (par ma grandeur et mon âge) pour effectuer certains manèges, j’ai tout de même trouvé le moyen de contourner le règlement et j’ai pu aller dans un manège qui vire la tête à l’envers…. Bien entendu, ma mère et ma marraine sont venues avec moi. Pendant qu’elles avaient la peur de leur vie; elles devaient me tenir pour ne pas que je tombe car la ceinture de sécurité étant trop grande pour moi. Inutile de mentionner que j’avais beaucoup de « fun »! J’avais littéralement vécue l’expérience de ma vie lorsque je suis sorti du manège. Je peux vous dire que ma mère et ma marraine aussi, mais pas de la même façon.
Une découverte
Les années ont passé et j’ai fini par avoir mon 4 roues sport. J’avais le 4 roues de mon père étant jeune, mais ça n’avait rien à voir avec la conduite d’un 4 roues sport. Par la suite, en 2006, je me suis acheté un motocross et j’ai laissé tomber le 4 roues. Le motocross me procurait beaucoup plus d’adrénaline et c’était un véritable sport. Mon but était de rouler où les gens ne roulent pas. Là encore j’en ai pris des débarques, mais c’était l’expérience qui rentrait. J’ai aussi fait du circuit fermé avec des « jumps », ce qui m’a permis de m’améliorer considérablement.
Une autre passion est née
Étant donné que j’avais fait pas mal le tour des sports extrêmes que je connaissais, j’ai commencé à m’intéresser au 4×4 « Offroad ». À l’époque, j’avais acheté mon premier jeep avec un copain et nous l’avions modifié un peu. Nous avions changé les différentiels d’origine, acheté des pneus 38.5 pouces de diamètre et nous allions nous amuser dans les lignes d’Hydro-Québec. Notre but: escalader des obstacles que les autres ne réussissaient pas.
Ce sport m’a permis de connaitre des gens qui faisaient de la compétition, ce qui m’a amenée à en faire moi aussi. J’ai « pogné la piqûre » comme on dit. Par contre, mon jeep n’était pas à la hauteur de mes attentes. J’ai donc commencée le projet Marie Mulisha 2.0, que j’ai fait sur une période de 2 ans dans mon garage. J’ai fait ma première sortie au Jamboree de Lavaltrie en mai 2016 et comme si ça n’était pas assez énervant, je m’étais engagé à participer à une série télé cette année-là: « Rapides et dangereuses« . Ça m’a permis de me faire connaître et par la même occasion, à donné de la visibilité à notre sport.
Depuis ce temps, je ne cesse de m’améliorer et j’essaie d’aller encore plus vite tout en gardant le contrôle de ma machine. Cette année fut une année assez mémorable pour moi. J’ai réussi à terminer mes courses et à me classer devant plusieurs des gars de la compétition. Faut dire que je suis une des seules femmes qui ose affronter les compétitions les plus dures au Québec et au Nouveau-Brunswick et ce dans la grosse catégorie.
Marie Mulisha 3.0
Je termine ma présentation en vous parlant du plus beau cadeau qu’un ami m’a offert lors de la dernière compétition de la saison; au Super 4 de St-Barnabé. Il m’a proposé d’aller faire du « freestyle » avec son buggy. J’ai tout de suite accepté malgré le fait que je n’avais jamais conduit ce type de machine et jamais fait de freestyle de ma vie. Malgré tout, j’ai fait un freestyle qui en a surpris plus d’un. Ça m’a donné l’envie d’avoir mon propre buggy pour les compétitions de l’an prochain! Mon projet Marie Mulisha 3.0 est déjà en train de prendre forme et j’ai la ferme intention de faire un podium l’an prochain. Ceci dit, je suis fière de faire partie de l’équipe Chicks and Machines afin de propager l’adrénaline pure et dure, question de supporter notre passion et d’influencer la compétition féminine au sein de la communauté 4×4 extrême.
Merci
Marie-Michèle alias Marie Mulisha