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De l’octane dans les veines et des bougies dans le coeur
Je suis née avec de l’octane dans les veines et des bougies dans le cœur, d’un père qui adorait utiliser ses outils et d’une mère qui m’a toujours supportée, peu importe la situation. Quand j’étais petite, le garage était mon terrain de jeu. Je déversais le pot de pièces de rechange de mon père et je les classais. Les écrous avec les écrous, les boulons avec les boulons… Il me demandait de lui passer un tournevis à tête plate ou une clé ajustable, et j’apprenais à faire la différence entre le deux.
J’allais à la maison de mes grands-parents et je contemplais les collections de voitures miniatures « Hot Wheels » de mon père, qui comprenaient des Chevrolet Camaro 73 et des Ford Mustangs 1969 avec des roues en moins installés sur la remorque jaune Hot Wheels. Mon père m’amenait voir des expositions de voitures. Il m’embarquait sur sa Harley-Davidson et je vibrais pendant que le vent fouettait mes cheveux.
Cependant, ma passion pour les voitures n’était pas vraiment née avant que j’en possède une.
Ça a commencé un peu n’importe comment avec ma Volkswagen qui était brisée et que j’ai dû réparer moi-même parce que la main-d’œuvre était trop dispendieuse. Ensuite, j’ai appris à conduire manuelle. J’étais devenue obsédée par le fait de changer les vitesses moi-même. Cette passion de conduire est devenue une passion pour les sports motorisés. En 2013, on m’a tout d’abord présenté la «drift» de niveau professionnel à Atlanta, en Georgie. Nous avons conduit pendant 7 heures pour regarder des voitures de 800 chevaux et plus déchirer l’asphalte autour de la piste de Road Atlanta. Ce weekend-là, je suis tombée en amour.
Quand je suis arrivée à la maison, j’ai parcouru le «Craigslist» à la recherche d’une S14. J’ai fini par acheter une Acura RSX Type-S, surtout parce que je commençais le collège et que j’avais besoin d’une voiture fiable, malgré le fait que la «drift» était toujours dans mes pensées. L’été avant que je quitte la maison, j’ai rencontré un groupe de «drifteurs» de type « Grassroots » dans ma ville natale. J’ai appris ce que «la drift» voulait vraiment dire. Les machines ultras puissantes de la Formule D étaient inspirantes, mais les vapeurs d’échappement, les bruits de carrosseries et les différentiels soudés de la « drift Grassroots » me rendaient vraiment avide d’en apprendre plus.
3 ans d’économie
Cela m’a pris 3 ans pour économiser suffisamment d’argent pour acheter ma S13. C’était un KA24E original. Tout ce qu’il y avait sur la voiture y était depuis sa sortie de l’usine en 1990 à l’exception des sièges et du démarreur. Originalement rouge, ensuite recouverte avec des kilos de « mastic » et de peinture en canette, la 240SX était loin d’être une voiture de «drift».
Après quelques semaines, j’ai acheté un KA24DE et avec l’aide de quelques amis, j’ai réussi mon premier changement de moteur. Avant ce jour-là, la plus grosse tâche que j’avais accomplie sur une voiture était de changer mes plaquettes de frein et mes disques sur mon Acura. Cela m’a pris 3 semaines avant de réussir à le faire démarrer. Je l’ai conduit pendant un an, en faisant des survirages à gauche sous la pluie avant de souder le différentiel.
D’ailleurs, souder le différentiel a tout changé. Tout mon argent de poche a commencé à être injecté dans la voiture : suspension, châssis, entretien, pneus. Ça demandait tellement d’attention pour transformer une voiture «ordinaire» des années 90 en une voiture de «drift Grassroots » que j’avais besoin qu’elle devienne rentable.
Mon premier événement de « Drift »
En mai 2017, j’ai piloté ma voiture pendant mon premier évènement de «drift». Pour la première fois, je n’étais pas une spectatrice, je n’étais pas une passagère. Le bracelet blanc qui faisait de moi une pilote pour l’évènement me mettait dans une classe à part. Après 1 an et demi à construire et à apprivoiser la voiture, je pouvais maintenant m’appeler une « drifteuse ».
Peut-être pas une bonne par contre, car je suis loin d’être ce que j’aimerais en tant que pilote, mais je ne pense pas qu’il y ait quoique ce soit d’autre dans lequel j’aimerais dépenser mon argent et mon temps. Même si j’ai dû travailler sur la voiture dans le stationnement de mon bloc appartements, et même si je n’avais aucune idée de ce que je faisais, j’étais toujours heureuse.
En effet, mon amour pour les voitures et la «drift» a commencé à déborder sur mes choix de carrière. J’étudiais dans un programme d’écriture a l’Université Wilmington de Caroline du Nord et mes pairs pouvaient reconnaitre ma marque de commerce dans mon écriture : les voitures. Tous mes projets d’écriture étaient inspirés de mon amour pour la mécanique, la «drift» et la conduite.
Mon arrivée chez Risk Racing
Quand j’ai obtenu mon diplôme du collège, je suis déménagée à Charlotte, en Caroline du Nord. Pour ceux qui sont familiers avec la course NASCAR, vous savez surement que la plupart des équipes légendaires de course NASCAR appellent cette partie de la Caroline du Nord « leur maison ». Quelle meilleure place pour trouver un travail dans l’industrie de la course automobile que la Mecque de la course ? Ma recherche de travail m’a amené vers une compagnie de motocross appelée RISK Racing où je fais environ mille et une choses en passant par la commandite jusqu’aux réseaux sociaux. C’est une compagnie qui ne fait pas seulement créer des produits innovateurs pour l’industrie de la motocross, mais aussi une compagnie qui ne m’a pas rejetée parce que j’étais une femme. Au contraire, ils ont pris le temps de m’apprendre plein de trucs au sujet de l’industrie et je leur en suis tellement reconnaissante !
Maintenant, je me fais offrir une nouvelle opportunité de faire partie de la communauté Chicks & Machines. Depuis que je suis tombée amoureuse des voitures, j’ai rencontré tellement de magnifiques filles et femmes qui m’ont inspirée pendant mon parcours. Je me suis fait de très bonnes amies sur la piste de course simplement parce que nous avions deux choses en commun : nous étions des femmes et nous aimions les voitures. Chicks & Machines est mon opportunité de donner en retour à la communauté qui m’a élevée, en permettant aux hommes et aux femmes d’apprécier la passion du « gaz » dans le fond !
Candice Lancaster
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