Comment bien se préparer pour de longs trajets en moto

À l’automne 2020, j’ai fait un voyage aller-retour de 8 850 km entre Santa Barbara, CA et Houston, TX. Sortir à ce point de ma zone de confort m’a appris plusieurs choses. L’une des plus importantes était l’importance bien préparer sa moto et faire les bons bagages pour être à l’aise. Être confortable sur la route, tout en roulant 560 à 805 km par jour, est le meilleur moyen de réduire la fatigue, surtout lorsque vous roulez plusieurs jours de suite.

Quand j’étais nouvellement motocycliste, ce qui m’a le plus surpris, c’était l’aspect physique de la conduite. Mon premier trajet de plus de 160 km était épuisant ! Ce n’est qu’après avoir parcouru les kilomètres que l’on se rend compte des exigences physiques de la moto. Certains de ces effets peuvent être réduits par des modifications de la moto et une bonne planification du repos. 

J’ai entendu dire par certains qu’on ne devrait jamais acheter une moto qui ne nous convient pas parfaitement ; j’aimerais déclarer, en tout respect, que je ne suis pas d’accord.

Si vous pouvez apporter les modifications nécessaires, vous pouvez rouler sur n’importe quelle moto!

J’ai apporté trois modifications à mon Road King très rapidement après l’avoir acheté : j’ai déplacé certaines commandes, changé la hauteur du pare-brise et modifié le siège.

Sur la plupart des modèles actuels de Harley-Davidson, l’embrayage hydraulique est de série. Bien que le système d’embrayage hydrolique soit plus facile à utiliser que l’ancien embrayage à câble, la zone de friction s’engage à une distance importante de la poignée. En raison de mes petites mains, je devais embrayer avec mon index et mon majeur, ce qui faisait en sorte que ma main et mon avant-bras se fatiguaient rapidement, surtout dans les bouchons de circulation ou sur les routes sinueuses. J’ai donc remplacé mon levier d’embrayage de série par un levier ajustable. Ce nouveau levier me permet de régler la zone de friction là où elle est confortable pour moi, ce qui fait une différence significative lors d’une longue journée de conduite.

Le plus grand changement pour moi a été de changer de siège. Non seulement pour mieux toucher par terre lorsque ma moto est immobile, mais aussi pour être dans la bonne position pour rouler toute la journée et savourer chaque moment. Le siège de série du Road King était trop large pour moi, trop haut, et inclinait mes hanches vers l’arrière, ce qui me faisait mal au bas du dos en quelques kilomètres seulement. Après avoir testé plusieurs options, j’ai trouvé que le siège Super Reach Seat de Harley-Davidson me convenait parfaitement. Ce siège est plus bas de plus d’un pouce (2,5 cm), plus étroit d’un pouce (2,5 cm) au niveau du devant, et me positionne de plus de 5 cm (2 pouces) vers l’avant. Cette position de conduite modifiée me permet de poser les pieds à plat au sol lorsque je m’arrête et, plus important encore, elle me place au-dessus du centre de gravité du véhicule, ce qui me permet d’être assise dans une position idéale pendant plus longtemps sur la route.

L’une des questions les plus fréquentes que je reçois est pour savoir si le siège est confortable. OUI ! Je ne sais pas comment ils ont réussi à restructurer le cadre du siège pour si bien conserver le rembourrage, mais ça fonctionne. De plus, la forme du siège est en forme de U, ce qui créé un dossier naturel. Si votre siège de moto ne vous convient pas, allez chez votre concessionnaire et demandez s’ils ont des sièges de démonstration que vous pouvez essayer. Trouver le bon siège, c’est comme trouver la bonne paire de chaussures, il suffit parfois de les essayer.

Quand la plupart des gens pensent aux motos et au carburant, ils pensent au carburant qui va dans le réservoir. C’est la même chose pour nous. L’hydratation, l’apport calorique adéquat et les arrêts pour se reposer et s’étirer sont des facteurs qui retardent l’apparition de la fatigue. Ces arrêts deviennent encore plus importants lorsque l’on roule dans des environnements excessivement chauds ou froids. La plupart d’entre nous comprennent à quel point nous avons soif lorsqu’il fait chaud, mais beaucoup négligent les signes de déshydratation lorsqu’il fait froid. La déshydratation n’augmente pas seulement la fatigue, elle peut également provoquer des vertiges ou des étourdissements. Ces deux phénomènes ont une incidence sur notre temps de réaction dans les situations d’urgence.

La faim peut provoquer les mêmes symptômes, ainsi qu’un rythme cardiaque rapide, de la faiblesse et des tremblements. Les collations sont aussi importantes que l’eau. Si je pars pour une ride de plus d’une heure, j’apporte toujours au moins deux bouteilles d’eau et quelque chose à grignoter.

Souvent, les meilleurs arrêts se font sur les petites routes secondaires avec une collation et une vue spectaculaire.

En règle générale, je m’arrête au moins tous les 160 km ou toutes les 90 minutes. Lorsque les températures sont plus extrêmes, je m’arrête plus souvent.

Il faut aussi penser aux vêtements. La superposition des vêtements peut faire la différence entre le plaisir et la souffrance lors de votre ride. Comme il s’agit d’un sujet important en soi, lorsque vous aurez terminé de lire mon article, passez à l’article de Maude sur la Technique des pelures d’oignon, qui explique comment superposer correctement les couches en fonction de la météo.

Rouler sur de longues distances ne doit pas forcément être pénible. Avec un peu de préparation et de planification, vous pouvez partir pour de longs voyages dans le confort et en toute confiance. On fait de la moto parce que c’est agréable! Être à l’aise joue un grand rôle dans la réalisation de cet objectif.

Maintenant, sortez et ridez, amusez-vous, soyez en sécurité, et je vous rejoindrai dans un prochain article.