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Plus d’excuses, mesdames! Vous pouvez devenir une motoneigiste indépendante!
« Les filles, on devrait se réunir ce week-end pour faire une balade en motoneige!» J’ai posé cette question à de nombreuses reprises à plusieurs de mes amies avec qui je fais de la motoneige, en compagnie de leurs conjoints.
Les réponses que je reçois lorsque je lance cette suggestion sont souvent les mêmes :
« Je n’ai jamais fait de randonnée sans mon mari auparavant.»
«Je ne peux pas charger et décharger ma machine moi-même. »
« Je ne sais pas comment m’y rendre. »
«Et si quelqu’un tombe en panne ?»
«Et si on reste coincées ?»
Comme toujours, j’ai une réponse pour chacune de ces réponses afin de réduire leurs inquiétudes.
Nous devons tou.te.s commencer quelque part; pourquoi pas maintenant?
« Il n’est jamais trop tôt pour commencer à être une motoneigiste indépendante. »
« Je peux t’apprendre à charger et décharger ta machine. »
« Je peux te dessiner une carte, et tu as toujours Google Maps. »
« Si nous ne pouvons pas réparer la motoneige, nous la remorquerons. »
« Si quelqu’un est prise, on la sortira de là, tout simplement. »
C’est dans la nature humaine de craindre l’inconnu.
La meilleure façon d’affronter cette peur est de repousser ses propres limites dans un environnement contrôlé, avec des personnes qui vous soutiennent.
Il peut s’agir de personnes désireuses d’apprendre avec vous, ou bien des pilotes d’expérience qui peuvent vous aider à surmonter vos craintes.
Nous avons tou.te.s besoin d’un peu de soutien et d’un coup de pouce pour nous aider à affronter nos peurs. Laissez-moi vous aider à affronter chacune de ces peurs, une par une.
L’initiation pour devenir une motoneigiste indépendante
De nos jours, il est assez facile d’être une conductrice indépendante. Les motoneiges qui sont sur le marché aujourd’hui sont confortables à conduire, faciles à manœuvrer et, surtout, elles sont équipées d’un démarrage électrique.
Je me souviens qu’à l’âge de 10 ans, mon père me disait que je pouvais prendre le Ski-Doo toute seule si je pouvais la démarrer. L’initiation typique à l’indépendance.
Je me suis jetée par terre encore et encore pour essayer de faire démarrer la motoneige jusqu’à ce que je finisse par développer ma propre technique.
Lorsque la Tundra de Ski-Doo a démarré, j’ai pensé que j’étais au sommet du monde parce que je pouvais être une motoneigiste indépendante. Je l’ai mérité!

Préparez votre route
Pour vous habituer à devenir une motoneigiste autonome, commencez petit. Trouvez un.e ami.e et choisissez une petite boucle autour des sentiers locaux.
La Fédération de motoneige et les clubs locaux font un travail formidable en matière d’entretien et d’identification des sentiers, vous devriez donc être rassurée par leur travail acharné.
Planifiez bien votre itinéraire et laissez cette information à votre famille ou à vos ami.e.s. Ainsi, ils.elles pourront savoir où vous allez et quand s’attendre à votre retour. Vous aurez ainsi l’esprit tranquille, tout comme vos proches.

Chargement et déchargement
Le chargement et le déchargement d’une motoneige peuvent être intimidants. Vous ne voulez pas dépasser votre remorque ou le pont de votre traîneau, ou partir en vrille sur la remorque ou vous désaligner et vous accrocher au câble. Ma recommandation : faites un essai !
Demandez à un membre de la famille ou à un.e ami.e expérimenté.e de vous guider tout au long du processus et ensuite, pratiquez-vous.
Chargez la motoneige et déchargez-la à quelques reprises dans le confort de votre propre stationnement Il y a de nombreuses façons de transporter votre motoneige : plate-forme, remorque ouverte, remorque fermée ou à l’arrière de votre camion.
Lorsque je roule seule, je charge simplement ma motoneige dans la benne de mon camion en montant une butte de neige.
Quelle que soit la méthode que vous choisissez, pratiquez-la et familiarisez-vous avec les éléments de sécurité du processus. J’ai vu des situations où la rampe n’était pas bien fixée au camion, de sorte qu’elle est tombée sous la motoneige et que tout s’est écroulé.
Évitez ce genre de situation en apprenant avec une personne compétente.

N’hésitez pas!
Comme je l’ai mentionné, les sentiers fédérés sont bien identifiés.
Nous pouvons compter sur cela grâce au dévouement de nos clubs locaux. Le tourisme en motoneige est une industrie énorme, et il est important de maintenir l’état des pistes et la signalisation pour que les motoneigistes reviennent.
De nombreux clubs locaux fournissent des zones de stationnement et de déchargement dans leur région qui peuvent être facilement trouvées sur Google Maps.
Les médias sociaux sont un excellent moyen de rester en contact avec ces clubs pour poser des questions et demander des indications. La communauté des motoneigistes est très chaleureuse et unie.
Je n’ai encore jamais vu un message ignoré sur les médias sociaux, dans lequel quelqu’un posait des questions sur l’état des pistes, sur la façon de se rendre à un gîte particulier ou même sur l’endroit où trouver le meilleur hamburger en route.
Ne soyez pas timide ! Tendez la main à la communauté de motoneigistes et vous recevrez un soutien immédiat.

Entretien
Les motoneiges ont des pièces qui peuvent se briser à tout moment. C’est la nature de la mécanique, il faut l’accepter!
Il n’y a qu’un nombre limité de problèmes mécaniques que vous pouvez régler sur le sentier; beaucoup d’autres nécessitent l’intervention du.de la mécanicien.ne de la ville la plus proche.
Pourquoi ne pas apprendre quelques notions de mécanique de base avant de partir en randonnée ? Apprenez à changer une courroie.
Vérifiez tous les fluides avant de partir. Familiarisez-vous avec ce que votre motoneige vous dit, comme un avertissement de température élevée sur une motoneige à refroidissement liquide.
Il y a tellement de possibilités, comme la formation d’un pont de glace dans le tunnel empêchant la neige d’entrer en contact avec le radiateur ou le manque de liquide de refroidissement. Connaître quelques notions de base peut vous sortir du pétrin.
Bien sûr, vous devez être munie d’outils compatibles avec votre motoneige. D’une marque à l’autre et d’un moteur à l’autre, la taille des boulons et les outils de changement de courroie sont différents.
En dernier recours, une corde de remorquage peut vous ramener à votre point de départ. Si vous roulez avec un groupe d’ami.e.s, personne ne restera seul.e en panne.
N’aillez pas peur de vous prendre
Pour ma part, ce que je préfère dans la motoneige, c’est de trouver le sentier le moins fréquenté et de tracer des pistes dans la poudreuse blanche.
Toutefois, gardez à l’esprit que ce ne sont pas toutes les motoneiges qui sont faites pour le hors-piste. Il est préférable de garder certaines motoneiges sur la piste pour éviter la misère d’avancer d’un mètre aux trois heures.
Si vous restez sur les pistes avec une motoneige pour piste, vous n’avez pas peur de rester coincée.

Si vous faites plutôt du hors-piste et que vous avez toujours peur de rester coincée sans hommes musclé à vos côtés, il est temps de vaincre cette peur et de surmonter la dépendance à ces muscles.
Sortez et restez coincée.
Vous devez apprendre à faire face à ces situations.
Je pourrais en écrire long par rapport aux conditions de neige et à la façon dont elles affectent votre traction, mais il est préférable d’en faire l’expérience; mais encore une fois, je recommande de le faire dans une situation contrôlée avec quelqu’un pour vous aider à décoincer la motoneige ou la remorquer.
Entraînez-vous à décoincer votre motoneige!
À l’université, j’ai suivi un cours de survie en hiver et nous avons beaucoup pratiqué comment sortir notre motoneige lorsqu’elle est coincée; nous l’enfoncions par exprès afin de la déprendre par la suite, et ce, à répétition.
À ce moment-là de ma vie, j’avais déjà eu affaire à des situations de ce genre, mais l’aventure en valait quand même la peine. Je me souviens que l’instructeur avait souligné l’importance d’enlever la neige qui pourrait empêcher la traction de la chenille, par exemple sous les patins ou sous l’avant.
Une pelle permet d’enlever cette neige, ou même une raquette peut faire l’affaire. Autre leçon essentielle : assurez-vous que la motoneige n’est pas coincée sur une souche ou un rocher.
Mettez la motoneige à niveau et assurez-vous que la chenille est en contact avec la neige. Balancez la motoneige d’un côté à l’autre pour tasser la neige sous la chenille.
La plus grande chose à maîtriser est le contrôle de l’accélérateur : dois-je avancer lentement ou dois-je appuyer à fond sur l’accélérateur pour avancer et pousser dans la neige profonde?
Cela dépend de la situation. La pratique sera donc payante!
Il n’y a pas de meilleur moment que maintenant pour lancer ses excuses dans la neige et renforcer votre confiance en tant que motoneigiste autonome. Il y a de la neige fraîche et des kilomètres de pistes qui n’attendent que vous pour être la première à vous amuser et à inspirer d’autres femmes à devenir, elles aussi, des motoneigistes indépendantes.