Table des matières
Fast Riding school – Passe au prochain niveau
Mon expérience de la Phase 1 de FAST Riding School a été extraordinaire sur toute la ligne. J’ai appris des techniques avancées, je me suis entrainée et, surtout, j’ai eu un plaisir intense avec une équipe passionnée, professionnelle et compétente.
À la fin de la journée, j’étais sur un rush d’adrénaline, l’hormone du stress et de l’excitation, libérée par mon corps en réponse à l’anticipation de la vitesse, des virages et des sensations fortes lors du pilotage de la moto.
Mon niveau d’endorphines, l’hormone du plaisir, était similaire à quand je fais un exercice physique intense : le niveau de concentration requis et les compétences mises en œuvre lors de la conduite de la Kawasaki ZX-6R, l’un des modèles fournis par l’école, contribue à cette satisfaction. J’ai vraiment eu du fun.
Ma dopamine, hormone associée à la motivation, à la récompense et au plaisir était aussi à son maximum car toute la journée, j’ai réussi des virages, j’ai relevé des défis de pilotage et je me suis améliorée. Cette sensation de satisfaction est tellement intense. Wow, encore svp!
Le côté obscur de la performance
Si intense, que je n’arrive pas à m’endormir. En fait, je m’endors éveillée, en voyant des courbes de la piste. Et puisque je m’endors physiquement, mais mentalement au guidon de la moto, je rêve semi-éveillée que je manque mes virages et que je sors de piste. Cette nuit-là, j’ai sorti de piste. Plusieurs fois.
L’instructeur-propriétaire Martin Hamel a même fait la blague le matin :
« Avez-vous rêvé à la piste? »
Eh bien moi oui, mais mon subconscient ne prenait fucking pas les courbes. J’avais pas mal moins de fun. Cela a eu un impact sur ma confiance tout au long de la journée. J’en parle pour sensibiliser à l’importance du « repos » dans la progression. J’en parle aussi pour vous aider avec votre mindset de la Phase 2. J’en parle surtout pour me laisser une note à moi-même lorsque j’y retournerai. Car oui, j’y retournerai.
À la fin de la Phase 1 – que je recommande à tous et surtout aux débutant.e.s comme moi – on s’est tous et toutes améliorés de façon significative. Le lendemain, Phase 2, on reprend où on était et on pousse la machine. Je parle de la moto, mais aussi de notre machine à nous, notre corps et notre mental.
Beaucoup de gens qui étaient présents hier sont là, mais il y a aussi de nouveaux visages. Les nouveaux pilotes, ils sont déjà venus ou ils ont déjà de l’expérience, puisqu’ils arrivent à la Phase 2. Ils ont leur « gear » pour la plupart et ils semblent confiants. Moi qui ai pris le clos toute la nuit, j’ai commencé ma journée en me comparant et en doutant de moi. À chaque départ, l’ambulance est là, bien en vue, ce qui nous rassure et nous rappelle les risques par la même occasion.
Dès mon premier tour de piste, je me sentais moins en confiance que la veille et j’ai même failli sortir de piste, selon ma perception du moment. En réalité, j’ai retrouvé cette séquence que j’avais filmée pour comprendre mon erreur, mais ce n’était pas si pire que ça.
J’avais seulement freiné trop brusquement et j’ai eu peur, mais, il n’y avait rien là. C’était la fatigue qui altérait ma perception. Et peut-être mon subconscient qui n’avait pas fait la différence entre les rêves de la veille et la réalité d’aujourd’hui?
Alors on commence : Martin nous annonce les nouveaux groupes. Je suis toujours dans le Groupe 2, mais il a hésité à me mettre avec le Groupe 3. Pour votre information : le groupe 1 est le groupe AGRESSIF, le groupe 2 est CONFIANT et le Groupe 3 est PRUDENT.
Comment fait-il pour déterminer qui va où le deuxième jour ? Est-ce un choix fait avec votre face qu’il aime ou pas? Bien sûr que non. C’est une décision rationnelle et mesurable. Ce sont les temps de piste de la veille : chacune des motos est munie d’un transpondeur qui calcule votre temps pour faire un tour. C’est génial, car il est facile d’être jumelé à des gens de même calibre que vous. Mais en même temps, je me suis ajouté une pression de performance que je n’ai pas particulièrement appréciée.
On aime être avec des gens de notre calibre, car ça nous permet de prendre confiance et de progresser ensemble. Moi, j’étais sur la limite : selon mes temps de la journée, j’aurais été dans le Top 3 du groupe 3, mais j’étais la bonne dernière du groupe 2.
Cette journée-là, avec la fatigue et le manque de confiance, la bonne dernière se trouvait vraiment pas bonne. Imaginez : tout le monde vous dépasse. Vous ne dépassez personne. J’avais même mon « leader » de piste privé, car je n’allais pas assez vite pour mon groupe. L’orgueil en mange un coup.
Quel groupe choisir? Agressif, Confiant ou Prudent?
Ça dépends. Qu’est-ce que vous préférez? Être entourés de gens meilleurs que vous qui vous poussent à vous dépasser? Ou être avec des gens moins expérimentés que vous et vous sentir meilleur? Tout le monde est différent. J’avais choisi le Groupe 2, car j’aime être avec des meilleurs que moi pour me dépasser. Mais cette journée-là, j’avoue que j’ai failli demander à changer de groupe.
Ceux qui me connaissent le savent : je respecte mes engagements. J’ai persévéré. Une chose est certaine, les instructeurs souhaitent votre bonheur et une progression motivante. Ne le prenez pas mal si vous êtes « déclassés ». Vous allez encore mieux apprécier vos moments sur la piste.
LA PHASE 2 CHEZ FAST Riding School, ça marche comment?
On mettra en application aujourd’hui la position du corps, le fameux « lean angle ». L’idée, c’est que nous devons déporter notre poids à l’intérieur de la courbe pour que la moto reste la plus droite possible, bien qu’elle soit inclinée. De cette façon, c’est un maximum possible de la surface du pneu qui adhère au sol – pour des raisons évidentes, on veut que nos pneus adhèrent au sol le plus possible.
On ajoute aussi la notion du « trail braking » mais, on freine jusssssqu’à l’Apex, ou presque. Il faut donc ajouter de la vitesse. Martin va le répéter plusieurs fois : on ajuste sa vitesse avec le frein, on ajuste son RPM avec les rapports de vitesse.
C’est quoi l’Apex?
L’Apex correspond au point le plus proche de l’intérieur de la courbe lors de la prise d’un virage à moto. C’est à ce moment-là que la moto est la plus inclinée et suit la trajectoire la plus serrée avant de sortir du virage. L’objectif est de prendre l’Apex de manière précise pour maximiser l’adhérence et la fluidité de la trajectoire.
- Approche : Avant d’entrer dans le virage, la position de conduite doit être appropriée. La plante des pieds doit être sur les repose-pieds (pas le talon, sinon les orteils vont frotter sur le sol!). Les bras sont légèrement fléchis et le regard est fixé sur l’endroit où vous souhaitez aller.
- Préparation : Réduisez votre vitesse en utilisant le frein avant seulement avant d’entrer dans le virage. Pour cela, vous devez avoir une vitesse appropriée.
- Inclinaison : lorsque vous approchez du point d’entrée du virage, là où l’équipe de FAST a préalablement mis un cône couché, abaissez votre centre de gravité en inclinant le corps et la moto vers l’intérieur du virage. Le bras à l’intérieur de la courbe est fléchi, suivant la ligne du guidon et le bras à l’extérieur de la courbe est plus allongé pour atteindre la poignée opposée. En utilisant la pression sur les repose-pieds et en transférant votre poids vers l’intérieur de la moto, vous favoriserez l’adhérence de vos pneus et vous éviterez de mettre du poids sur vos mains. Maintenez la pression du frein selon la vitesse à laquelle vous êtes confortable, jusqu’à l’Apex ou avant.
- Regard : Maintenez votre regard fixé sur l’endroit où vous souhaitez aller, soit le point de sortie du virage.
- Contrôle de l’accélération : Une fois l’Apex atteint, vous devriez avoir complètement relâché le frein. Maintenez une accélération régulière et contrôlée tout au long du virage. Évitez les mouvements brusques de l’accélérateur. (Mon grand défi!)
- Sortie du virage : Lorsque vous sortez du virage, accélérez pour diminuer l’inclinaison et ramener la moto à une position plus verticale. Ré-équilibrez votre poids sur la moto pour une stabilité maximale.
Prenez note que plusieurs autres aspects sont expliqués dans la formation au sujet du trail braking et de la posture. Des professionnels vous expliquent toutes les subtilités des techniques beaucoup plus en profondeur lors de la Phase 2.
Comme je l’ai mentionné dans mon article précédent, la théorie est expliquée avec tous les supports visuels nécessaires à bien appliquer ces techniques avancées de pilotage. Elles vous seront répétées et vous les assimilerez tout en douceur.
Même si ces techniques sont avancées, le pré-requis pour faire la Phase 2 est d’avoir complété la Phase 1, ou d’avoir suivi un cours de pilotage similaire, ou encore avoir de l’expérience de piste ou de course. Si vous n’avez pas fait la Phase 1 avec FAST, vous devrez utiliser votre propre moto.
Des conseils adaptés à tous et chacun, peu importe votre niveau
L’une des choses que j’ai particulièrement appréciée de mon expérience, ce sont les conseils personnalisés des instructeurs, presque tous champions et pilotes ou anciens pilotes de course. J’ai eu le privilège d’être coachée par Tomas Casas.
J’ai été impressionnée qu’il se rappelle de tous et chacun. On a tous les mêmes motos et presque tous le même kit de cuir commandité par Joe Rocket, mais Tomas connait les noms et reconnaît chacun d’entre nous. Il donne des instructions claires et surtout pertinentes sur la meilleure façon d’améliorer notre pilotage. Nous sommes filmés : il nous montre nos erreurs techniques et nous donne des trucs concrets pour s’améliorer.
Tout notre groupe est à l’écoute : on peut voir tous les autres pilotes, leurs bons points ainsi que leurs points à améliorer. On peut donc apprendre aussi des erreurs des autres pilotes et c’est vraiment un moment hyper constructif.
Si tu penses t’en sauver, ça n’arrivera pas! Que ce soit pour la rencontre de rétroaction ou le « pep talk » avant de retourner en piste, on prend les présences et si tu manques à l’appel, on vient te chercher. À l’ordre, Biker! D’ailleurs, mon groupe est super : on s’encourage entre nous et on ne ressent aucun jugement. En fait, notre pire juge est nous-même!
Personnellement, j’ai eu de la difficulté avec l’accélérateur : je donnais des coups de gaz qui m’enlevait énormément de fluidité. Il m’a donné l’astuce de mettre davantage de poids sur mes pieds et retenir davantage avec mes cuisses pour enlever le poids du guidon (donc du throttle).
À chaque fois que je suivais son conseil, je réussissais bien mieux mes virages. Par contre, avec mon état craintif du jour, quand j’oubliais son conseil, je m’auto-dénigrais. Surtout que tout le monde continuait à me dépasser!
Je ne l’ai pas trop laissé paraître, sauf à mon merveilleux amoureux qui m’a remonté le moral, mais j’ai même dû me retirer pour me recentrer sur l’heure du diner : certaines conversations étaient trop axées sur la performance pour moi et je me sentais vraiment inadéquate.
J’aurais aimé être meilleure! Plus la journée avançait, et plus je ressentais l’anxiété de performance de toujours finir dernière.
Jusqu’à ce qu’on refasse une session « Follow the leader », où on suit l’instructeur. L’instructeur s’ajuste à votre vitesse. Il m’a aidée, par sa simple présence sur la piste, à relever le visage et porter mon regard plus loin. Regarder plus loin aide à mieux anticiper le virage. Il ma montré à nouveau la courbe à suivre, mais à ma vitesse.
Oh, mais ça va bien finalement! Je lui ai confié que je ne me trouvais pas assez bonne et que j’étais stressée aujourd’hui, mais il m’a rassurée en me disant que ma position était belle, que ma courbe allait bien et que ma vitesse était bonne. Je tiens à te remercier William Deragon : tu n’en avais aucune idée, car je suis restée en contrôle de mes émotions, mais tu m’as fait énormément de bien! Je suis à l’école pour apprendre, après tout.
Ensuite, il en restait un round « solo » à faire et deux personnes de mon groupe ont décidé de ne pas la faire. Fatigue mentale et/ou physique eux aussi? Ils ont préféré se retirer avant la fin. Je respecte cette décision qui démontre une belle sagesse.
Moi qui trouvais que le temps de piste au jour 1 passait trop vite, je vous confirme qu’au jour 2, on est rassasié. Le fait que 2 personnes arrêtent et que d’autres sortent de piste m’a aussi aidée à me remettre d’aplomb. Je ne suis pas « si pire » que ça finalement. J’ai de la misère, mais j’ai encore du gaz, je continue. « Last One, Best One! » comme je dis souvent dans mes entrainements!
Mes recommandations personnelles :
- La performance, c’est non. Je n’ai jamais aimé les compétitions. J’aime avoir du plaisir. Si vous êtes comme moi, d’emblée, avant d’entrer en piste, comparez-vous à vous-même et laissez aller cette pression qu’on se met injustement. Se comparer aux autres est inutile : personne n’a le même point de départ. Après tout, c’est seulement le début de ma 2e saison! Calme-toi la grande! La prochaine fois que j’irai en piste, je me comparerai à moi-même seulement.
- Le défi est aussi MENTAL : soyez à l’écoute de ce que vous ressentez. Vous avez du plaisir? Continuez. Vous êtes stressés? Parlez-en et faites ce qu’il faut pour revenir à l’état de plaisir.
- Repoussez vos limites à votre rythme. J’en ai parlé, on pousse la machine. La moto, elle est capable d’en prendre : le mécanicien en chef s’en occupe. Votre machine, elle, est peut-être fatiguée. Elle a peut-être besoin d’être hydratée. Son cerveau est peut-être saturé. Respectez votre machine. C’est vous, le mécanicien en chef de votre machine.
- Roulez. Roulez. Roulez. Avant de m’inscrire à la Phase 3, je vais refaire la Phase 2 et je vais rouler sur une piste. Encore et encore. La progression prend du temps. Prenez le temps qu’il faut!
- Inscrivez-vous à FAST Riding School pour passer au prochain niveau. Cette expérience est à vivre au moins une fois. Ayez le « guts » de cliquer ici et choisir votre date maintenant. Dépêchez-vous, car les places s’envolent rapidement. #YOLO (You Only Live Once)
Je remercie toute l’équipe de nous avoir accueillis pour ces moments inoubliables. Quel privilège! J’ai complété Phase 1 et Phase 2 chez FAST Riding School et j’en suis très fière. Vous pouvez le faire aussi. Donnez-moi vos impressions quand vous irez!
Cathy
Tik Tok: @cathylam.moto