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Diesel et moteurs qui grondent – bienvenue aux festivals de camions!
FECCLQ
Que veut dire « FECCLQ » ?
Fédération des évènements de courses de camions lourds du Québec. Durant l’été 2024, nous pourrons assister à 7 évènements partout dans la province.
- DRAG FEST de Saint-Théophile, troisième semaine de mai.
- SUPER PARTY DES CAMIONNEURS à Ferme-Neuve qui a lieu début juin.
- DIESEL FEST qui se déroule au complexe Icar à Mirabel durant la deuxième semaine de juin.
- FESTIVAL DES CAMIONNEURS à La Doré, dernière fin de semaine de juin.
- DRAG FEST à Saint-Théophile dans la deuxième fin de semaine de juillet.
- CHALLENGE 255 à Baie-Du-Febvre la troisième fin de semaine d’août.
- COMPÉTITION DE TIR ET D’ACCÉLÉRATION DE CAMIONS à Saint-Joseph de Beauce durant la première fin de semaine de septembre
Le Rodéo du Camion à Notre-Dame-du-Nord est malheureusement annulé pour 2024
J’ai eu la chance et l’opportunité d’assister à 5 des 8 événements du programme à l’été 2023. Ma saison n’aura pas été de tout repos ! Hihihi
C’était sans aucun doute un été rempli de merveilleux moments en famille et amis que l’on côtoie aux courses durant ces magnifiques festivals. J’ai en tête des souvenirs qui y resteront gravés à tout jamais !
J’ai eu la chance, durant cet été, de faire la rencontre de gens fabuleux, passionnés, tout autant les uns que les autres, heureux de participer à ces moments d’adrénaline, de plaisir et de joie.
Une course est faite pour être gagnée, et il n’y a qu’un seul gagnant, mais ce qui est vraiment beau à voir c’est comment tous et chacun font preuve d’un bel esprit de compétition!
Ce que j’ai remarqué, c’est que c’est comme une grande famille.
Les équipes se réunissent sur la ligne de départ avant une course mais aussi d’une toute autre façon, le soir, dans une atmosphère de fête durant laquelle tous partagent la même passion !
Moi-même passionnée de camions et qui détient maintenant sa classe 1, je suis une fanatique des courses et d’adrénaline . Croyez-moi j’ai été plus que servie de ce côté ! Je rêve du jour ou j’aurai la chance de participer à ces courses, mais pas en tant que spectateur ! En tant que coureuse. Une chose est certaine, c’est énormément de temps, de gestions, et surtout d’argent. Faut se le dire !
Pour vous expliquer les différentes classes, j’ai eu le grand bonheur de m’entretenir avec Martin Lalonde propriétaire et coureur de la MEAN MACHINE #38. Son camion compétitionne dans la classe A.
Les classes A-B-C
- La classe C, est la classe la moins performante c’est une classe «working truck». En gros, ce sont des camions qui travaillent durant la semaine. Dans cette classe, il y a beaucoup d’obligations : le camion et le moteur doivent être d’apparence d’origine, le camion ne doit pas émettre trop de fumée, il doit être manuel, et le turbo et les autres pièces doivent être d’origine.
- La classe B c’est une classe intermédiaire. Il faut un moteur en bas de 16 litres, ainsi qu’une transmission manuelle avec une grosseur spécifique de turbo de 81,116 mm et moins. Le moteur doit être d’apparence d’origine, mais certaines modifications sont acceptées.
- La classe A est la classe la plus performante dans la catégorie des camions. Le moteur doit avoir une grosseur maximum de 19 litres, maximum 2 turbos peu importe la grosseur, ainsi qu’une transmission manuelle.
Peu importe la classe, il est très important que ce soit un véhicule au diesel ; il s’agit du point d’entrée pour les différentes classes.
Si un coureur gagne et se classe, des inspections qui doivent être effectuées. À chaque matin, il y a deux inspections qui sont effectuées : une inspection mécanique, et une inspection de type «sécurité» afin de vérifier si le camion est inspecté, plaqué et assuré.
Quelques règlements supplémentaires sont demandés en Classe A et B, par exemple: système de couverture en dessous, couverture en kevlar pour protéger l’embrayage ainsi qu’un support pour retenir la transmission.
Pour la classe C, le camion doit être plaqué, inspecté et assuré. Les ceintures de sécurité doivent être présentes et fonctionnelles pour le nombre exact de passagers assis à l’intérieur du camion, et il doit contenir extincteur et trousse de déversement pour le carburant.
Il existe aussi quelques variantes de classes :
- Bobtail ( le camion n’a pas de remorque)
- Chargé (comme le nom le dit) il a un remorque avec un poids fixe.
Il y a seulement 1 ou 2 festivals qui n’offrent pas la classe C chargée mais en général il est possible de courir en classe C avec chargement.
J’ai demandé au numéro 38 Lalonde, en tant que coureur comment il percevait les courses .
Il m’a répondu que, bien évidemment, chaque coureur et coureuse est différent, mais que l’esprit compétitif ainsi que le souci de livrer une bonne performance était important pour chacun. Chacun doit aussi avoir du bon sens , du savoir faire, et une bonne connaissance de la mécanique puisque la machine comprend plusieurs modifications.
La clé du succès, m’a-t-il dit , pour quelqu’un qui commence et qui veut courir est la passion, il faut investir beaucoup de temps, il ne faut pas compter les heures. C’est aussi important d’avoir des gens qui nous encourage et une famille compréhensive !
Pour terminer, je voulais qu’il me dise quelles sont les principales qualités que doit posséder un bon pilote.
Connaître sa machine est très important, l’étudier, comprendre l’environnement et surtout être alerte!
Les bourses
Quand un évènement est fédéré, il y a certaines obligations qui y sont liées :
Un montant de 40 000$ minimum doit être alloué aux coureurs. Celui-ci est divisé selon la position obtenue. Plus peut être offert, mais 40 000$ est le minimum qui doit être respecté en fonction de ce qui a été établi par la fédération.
On parle de 65 % pour la classe A, 30 % classe B, 5 % classe C. Les bourses sont attribuées aux 8 premiers qui se classent, dans le A et dans le B et dans les 5 premiers pour la classe C. Ceci est identique que ce soit pour les courses avec chargement ou bobtail.
S’il y a un montant excédentaire au 40 000$, il peut-être distribué à la guise des organisateurs de l’évènement.
En tant que femme camionneuse, voir courir une de mes comparses et voir leur camion me rend très fière. Il y a malheureusement encore trop de gens qui disent que les femmes n’ont pas leur place dans ce type d’événement. Ces coureuses démontrent que, quand on veux, on peut!
Qui sont-elles ?
Plusieurs femmes se démarquent dans certaines catégories et les voici :
- Stéphanie Légaré, une femme qui course depuis 3 ans dans la classe B.
- Jade Lamoureux qui course dans le C mais parfois aussi dans la classe B.
- Vanessa Gagné qui en était à sa première année à l’été 2023 dans le C.
- Chanelle Beaudin-Cobb qui course dans la classe C depuis 2 ans.
J’aimerais vous présenter l’une d’entre elles qui, selon moi, se démarque et que j’admire beaucoup. Après plusieurs échanges par messages, j’ai finalement eu la chance de la rencontrer.
C’est une femme généreuse, au grand cœur, avec un désir fou d’avoir du plaisir dans la vie ! Concentrée sur la ligne de départ, mais avec le grand sourire aux lèvres, et toujours positive, même après une défaite !
Qui est Chanelle Beaudin-Cobb alias ChaCha ?
Native de Saint-Hippolyte dans les Laurentides, cette jeune femme de 32 ans a réussi à faire son chemin et prendre sa place! Chanelle travaillait dans le domaine des pneus à Mont-Laurier où elle demeure.
Elle suivait déjà les courses depuis quelques années, mais quand elle a fait la rencontre de son copain Éric Lachaine, également coureur, sa passion pour les courses s’est tout simplement décuplée.
Ensemble, ils ont commencé un projet qui a pris près d’un an et demi à voir le jour. Voilà qu’à son tour, en 2022, Chanelle, qui rêvait de courir, lance la TEAM numéro 283. Maintenant elle et son conjoint peuvent parcourir les festivals en famille tous ensemble.
Les courses finissent en septembre et reprennent en avril de l’année suivante. Le travail lui, ne s’arrête pas : nouvelles idées, nouveau «set up», tout pour être parfait pour la prochaine saison. Voilà leur réalité tout au long de l’hiver !
Chanelle fait généralement du bobtail et du chargé lorsque les évènements l’offrent. Un jour elle aimerait bien monter de catégorie, mais c’est évidemment beaucoup plus de gestion d’argent et de temps. La compétition est aussi très forte dans la classe B. Elle aime bien la classe C ; elle arrive à se démarquer et se positionner dans les 5 premières places et ça lui va !
Avant la course, elle aime bien voir sa gang et leur donner un «high five», pour ensuite embarquer dans son camion, impatiente, me dit-t-elle. Elle avance vers la ligne de départ, le coeur palpitant et demande à sa co-pilote de lui donner une «bine» sur l’épaule pour la réveiller !
La course est un sport qui rend nerveux à l’occasion, mais qui procure beaucoup d’adrénaline et c’est ce qu’elle aime le plus. Il lui faut être concentrée le plus possible sur la ligne de départ, donc la seule règle qu’elle demande à ses co-pilotes, c’est de garder une silence absolu jusqu’à la ligne.
Par contre, après le décollage, après avoir franchi la lumière verte, tu peux crier, pleurer, rire, n’importe quoi !
Une des choses qu’elle aime le plus de ces événements (mis à part l’adrénaline) c’est d’avoir son conjoint, sa famille, sa gang auprès d’elle qui l’encouragent et donnent du soutien. Il ne faut pas oublier les spectateurs sans qui rien de tout ça serait possible.
Son dada, le matin et le soir, c’est de partager un bon repas avec leur Team à son conjoint et elle. Ils forment une grande famille. Ils déjeunent tôt tout dépendant de l’heure de leurs inspections, et ils soupent très tard, mais avec de la musique tout en prenant un petit verre pour célébrer !
Si vous n’avez jamais participé à l’un de ces festivals, je vous le conseille. Si vous aimez l’odeur des pneus, de la fumée, du diesel et le son des moteurs qui grondent, vous ne serez pas déçus !
Jeux pour enfants, restauration, kiosques souvenirs et une ambiance vraiment agréable, la recette parfaite pour un plaisir en famille ! Festivités et spectacles les soirs après les courses ont lieux sur place. C’est un rendez-vous à ne pas manquer !
Si vous voulez découvrir la programmation plus en détails, voici le lien vers le site de la FECCLQ !
https://www.fecclq.ca/saison-2024.html
Pour terminer, je voudrais lancer un mot d’encouragement aux courseurs de ma région du Saguenay-Lac-St-Jean:
- Donald Simard #1982
- Jean-François Perron #35
- Michel Tremblay #11
- Stéphane Gagnon #4
- Françis Pelletier #2220
- Miguel Grenon (mirage3) #256
- Roger Lavoie #71
- Pierre-Yves Tremblay #333
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On se voit aux courses !