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Les courses contre-la-montre (Time Attack)
En sport automobile, il existe plusieurs disciplines. L’an passé, je vous faisais découvrir l’autoslalom. Je vous ai aussi parlé des journées d’essais libres appelées « lapping » .
Maintenant, je vous présente: le « Time Attack » ou, en français, les courses contre-la-montre!
Origine de la discipline
Cette discipline a vu le jour au Japon, dans les années 80.
Plusieurs grandes compagnies de « tuning » ont commencé à s’intéresser au Time Attack et ont modifié des voitures exclusivement pour cette discipline.
À cette époque, le Time Attack est vite monté en popularité, car les gens s’y sont de plus en plus intéressés.
Maintenant, on trouve des championnats dans le monde entier. Les États-Unis, l’Australie, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande ont leurs propres championnats nationaux de Time Attack.
Comment cela fonctionne-t-il?
Le Time Attack est une discipline dans laquelle les pilotes tentent de faire un tour de piste le plus rapidement possible avec leur voiture. Ça semble simple à première vue, mais attendez!
Voici comment cela fonctionne. Les voitures sont divisées en plusieurs classes, selon leur poids et la puissance du véhicule.
Les classes tiennent compte également des types de voitures, des modifications apportées à celles-ci et des types de pneus utilisés. Le but de ces classes est de mettre en compétition des voitures qui sont, le plus possible, similaires.
Plusieurs règlements limitent les modifications dans certaines classes, mais le plus important est le ratio poids/puissance de la voiture.
Pour les participants, le but est d’optimiser la voiture selon les règlements de leur classe.
Par la suite, c’est le facteur pilotage qui donnera l’avantage à certains compétiteurs. Pour gagner une compétition de Time Attack, tous les éléments de la voiture doivent être optimisés.
Le moteur et la transmission doivent être aussi bien développés que la suspension et tous les autres éléments. Un pilote expérimenté au volant est également essentiel.
En Time Attack, les voitures sont en général optimisées pour faire un ou deux tours rapides, c’est tout.
Après ces quelques tours, la voiture ne peut plus être poussée au maximum de sa capacité, n’ayant plus les conditions idéales pour performer. Les freins, les pneus, le moteur deviennent moins efficaces à cause, entre autres, de la chaleur.
Puisque les voitures sont limitées par un certain poids et une certaine puissance, plusieurs tentent de rendre leur voiture la plus aérodynamique possible.
Plus la voiture est aérodynamique, plus son accélération sera rapide et plus grande sera sa vitesse de pointe. En Time Attack, les voitures sont souvent reconnaissables à leurs gros ailerons et à tous les éléments qui contribuent à les rendre aérodynamiques.
Déroulement d’un évènement
Un évènement de Time Attack se déroule sur une ou plusieurs journées de piste.
Il y a, en général, plusieurs sessions d’environ 20 minutes sur la piste par jour. Pendant ces sessions, les pilotes tentent de faire le tour le plus rapidement possible.
Seul le meilleur temps de leur session sur la piste compte. Vous pouvez faire quatre tours lentement et seulement un tour rapide et gagner la manche.
Le nombre de participants par session est limité afin que les concurrents aient du temps de piste de qualité sans trop de « trafic » sur le circuit.
Lorsque les voitures entrent sur la piste, elles effectuent, normalement, 1 ou 2 tours de chauffe (tours plus lents) afin de réchauffer le moteur, la transmission, les pneus, les freins, etc. On cherche ainsi à optimiser toutes les composantes de la voiture.
Les pilotes essaient aussi de se positionner entre des voitures qui ont environ la même vitesse qu’eux afin de ne pas avoir à effectuer de dépassement lors de la session (ceci peut vous ralentir énormément), mais aussi afin de profiter du phénomène d’aspiration.
Ce phénomène survient lorsque deux voitures se suivent de très près. La voiture devant doit fendre l’air (comme un bateau dans l’eau), ce qui crée une pression à l’avant de la voiture et tend à la ralentir.
Par contre, à l’arrière de la voiture, une dépression est créée. C’est ce qu’on appelle la traînée. Si vous suivez une voiture de très près, vous pouvez alors gagner en vitesse de pointe, car vous n’avez pas à fendre l’air comme la voiture devant et votre voiture a moins d’énergie à dépenser!
Ce phénomène est très utilisé en course automobile!
Après avoir fait leur tour de chauffe, les pilotes font leur tour rapide. On se concentre et on donne tout.
On freine tard, on accélère dès qu’on le peut et on essaye de trouver la ligne idéale pour notre voiture. Certains pilotes peuvent faire plus d’un tour rapide, dépendamment de leur voiture.
Après ces quelques tours rapides, les pilotes ralentissent et font un dernier tour de refroidissement. Ce tour, comme son nom l’indique, sert à refroidir tous les éléments mécaniques sur la voiture avant de sortir de piste.
À qui s’adresse cette discipline?
Cette discipline est un peu moins adaptée pour les pilotes débutants.
Le seul club au Québec qui organise un championnat provincial est le club Track and Time. Je participe à tous leurs événements depuis plusieurs années et j’ADORE!
Les pilotes sont des passionnés qui sont toujours là pour vous prodiguer des conseils et l’ambiance est super lors des événements, même si c’est une compétition.
Ce que j’aime aussi c’est que, contrairement à la course, les contacts sont très peu fréquents en Time Track. Chaque compétiteur tente de battre son meilleur temps, sans toutefois nuire aux autres compétiteurs.
Évidemment, il peut parfois y avoir des accidents ou des sorties de piste, car chaque pilote tente de pousser sa voiture au maximum : ça fait malheureusement partie du jeu, mais c’est vraiment un sport à essayer!
Chaque minute de concentration sur la piste vous fait oublier tous vos tracas quotidiens! Pour moi, c’est le cas!
Essayer ce sport, c’est l’adopter, surtout si on le pratique au bon endroit, c’est-à-dire sur une piste de course avec un club bien organisé, comme le Track and Time!
On se revoit sur la piste!
Ciao!