Dans une entrevue accordée à La Presse, le ministre de l’Environnement Benoit Charette annonçait cette semaine que la vente de véhicules neufs à essence sera interdite au Québec dès 2035.
Ceci constitue l’une des mesures du Plan pour une économie verte du gouvernement provincial, qui sera dévoilée lundi prochain, le 16 novembre. Le gouvernement vise à ce que 1.5 millions de voitures au Québec soient électriques d’ici 10 ans. Ceci représente environ 10% du parc automobile québécois, alors qu’en date du 31 décembre 2019, les véhicules électriques ne constituaient qu’environ 1,3% de ce parc automobile.
À partir de 2035, au Québec, on ne pourra plus acheter de véhicules à essence [dans le marché du neuf]. Ça devra être des véhicules entièrement électriques ou hybrides rechargeables. – Benoit Charette, ministre de l’Environnement
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Quelques précisions importantes
Il est à préciser que ceci ne signifie pas qu’il deviendra illégal de posséder une voiture à essence. De plus, la vente de véhicules usagés à essence demeurera légale. Enfin, cette loi ne s’appliquera qu’aux véhicules à usage personnel : c’est-à-dire que les véhicules utilisés à des fins commerciales et industrielles ne seront pas concernés par cette loi.
En bref, la mesure vise simplement à forcer les compagnies à offrir des véhicules électriques pour alimenter le marché, dans le but ultime d’atteindre les cibles d’émissions de GES en éliminant graduellement les voitures à essence de nos routes.
À ceci s’ajoute la bonne nouvelle que le programme de subvention Roulez vert sera maintenue, bien que le montant de la subvention diminuera à travers les années, selon M. Charrette.
Simon-Pierre Rioux, Président de l’Association des véhicules électriques du Québec, se dit satisfait de l’annonce gouvernementale, qui permettra de diminuer la pollution atmosphérique liée à l’utilisation des véhicules à essence en s’assurant que les manufacturiers automobiles vont offrir des véhicules électriques en quantité suffisante dans les prochaines années, et à 100% dès 2035.
Bien que nous espérions une transition dès 2030, nous désirons rassurer la population qui s’inquiète de cette nouvelle: dans les 15 prochaines années, vous pourrez retrouver chez votre concessionnaire la voiture ou la camionnette électrique que vous désirez à un prix abordable, tout en sachant que vos déplacements longue distance seront supportés par des recharges ultra-rapides offrant plus de 200 kilomètres d’autonomie en moins de 5 minutes, à un prix moins élevé qu’un plein d’essence équivalent. Nous diminuerons nos importations d’essence, et notre province s’en portera beaucoup mieux financièrement ainsi qu’au niveau de la qualité de l’air. – Simon-Pierre Rioux, Président de l’Association des véhicules électriques du Québec
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L’impact environnemental de nos passions
En tant que mordus de moteurs, nous carburons autant à l’essence que nos bolides; mais qu’en est-il de l’impact environnemental de nos passions?
Selon le Ministère de l’environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec, le secteur qui émet le plus de gaz à effet de serre (GES) au Québec est celui des transports, qui est responsable pour 40% de l’ensemble des émissions. La moitié de celles-ci provient des véhicules légers.
Une étude effectuée en 2017 par l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar) démontrait d’ailleurs que les plus petites cylindrées (50 cm3, moteurs deux-temps) et modèles plus anciens de véhicules routiers à deux roues polluent souvent plus que les voitures. En effet, les véhicules à moteurs deux temps, y compris les motoneiges, les véhicules tout-terrain et les motos, polluent plus que les moteurs quatre temps en raison de leur mauvaise combustion. En moyenne, une motoneige émet beaucoup plus de monoxyde de carbone et d’hydrocarbures imbrûlés qu’une voiture moderne, selon le National Park Service.
Le futur des sports motorisés dans un monde libre de combustibles fossiles
Avec la crise climatique qui cogne à la porte, il est de mise de mettre en place des règlements qui aideront à réduire les émissions de GES du secteur des transports.
Grâce à la sélection de plus en plus intéressante de véhicules électriques sur le marché, j’ai confiance que nous continuerons d’apprécier nos sports motorisés tout en faisant notre part pour protéger l’environnement. Les innovations technologiques avancent à grands pas, ce qui fait en sorte que les nouvelles technologies sont de plus en plus abordables et accessibles, et de moins en moins dommageables pour l’environnement.
L’avenir du sport motorisé écolo est prometteur!
Votre éternelle environnementaliste,
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Good une autres bonne raison pour que je decrisse dicit Québec République de socialiste a la Québec solidaire