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Fast Riding School: la TRACK c’est la VIE – partie 1
Marie-Hélène, la coordonnatrice de Chicks And Machines :
« FAST Riding School veut te montrer ce qu’est une courbe, et pourquoi ça ne fait pas peur. Qui veut y aller? »
Moi :
« MOIIII!!!! »
Marie-Hélène :
« Ok Cathy, tu veux y aller une journée ou deux? »
MOI :
« DEUUUXXX!!! »
La Track, c’est la Vie. Est-ce que je rêve? Non, je ne rêve pas. Je suis à l’école de pilotage FAST Riding School à Shannonville en Ontario. Woohooo!!
FAST pour Facilities for Advanced Street bike Training. Et aussi FAST pour des raisons évidentes : c’est là, LA place pour faire de la vitesse dans un environnement sécurisé.
J’ai vécu dans ces deux jours (Phase 1 et Phase 2) tellement de moments exceptionnels que je ne sais même pas par quoi commencer. Tout a été simplement parfait à tous les niveaux. Puisque Phase 1 et Phase 2 ont été deux expériences bien différentes pour moi, je vous annonce d’emblée qu’il y aura un 2e article qui parlera davantage en détail du dépassement de soi de la Phase 2.
Je commence donc avec la Phase 1
Apprendre la piste avec FAST Riding School.
Si vous vous demandez si vous devriez y aller, la réponse est OUI, sans équivoque. Pourquoi?
1. QUEL ACCUEIL INOUBLIABLE ! – Vous connaissez le dicton : « On n’a jamais une deuxième chance de faire une bonne première impression ». FAST Riding School l’a vraiment bien compris!
Dès votre arrivée, c’est devant les regards des motos, toutes propres, toutes belles et toutes bien alignées devant la piste que la charmante Patricia Morrison vous salue déjà par votre prénom. Je la soupçonne secrètement d’analyser votre taille à cet instant et d’en prendre note, car lorsque vous serez rendus à l’étape d’aller chercher votre « gear », vous serez surpris qu’elle sache déjà votre grandeur, et ce, même si vous ne la connaissez même pas vous-même.
Vous ressentirez que tous les membres de l’équipe que vous croisez sont non seulement heureux de vous voir, mais ils sont fiers d’être là pour partager leur passion.
Ils « SAVENT » eux, ce que vous allez vivre. La « Vibe » en arrivant est simplement incroyable. L’excitation est palpable : ce sera une journée extraordinaire.
Vous avez besoin d’informations avant de réserver? C’est le propriétaire de l’école en personne, Martin Hamel (Ex-Pro Super Bike racer et instructeur chez FAST depuis 21+ ans), qui répondra avec plaisir à ces mêmes questions que je présume tout le monde pose 1000 fois…

Quel groupe devrais-je choisir : agressif, confiant ou prudent? Comment se déroule la journée? Je débute, est-ce pour moi? Je suis avancé, vais-je apprendre? À quoi ressemble une journée chez FAST? La section FAQ de leurs sites web peut vous donner une réponse en quelques clics. Ça fait partie de l’accueil, ça aussi!
2. LES INSTALLATIONS SONT IMPECCABLES – Vous avez tout ce dont vous aurez besoin sur place.
• Une salle intérieure et une partie couverte extérieure pour les périodes de théorie : Tous les 36 chanceux qui rouleront avec vous sur la piste (divisés en 3 équipes de 12) aujourd’hui sont bien installés autour des tables. Si vous êtes du genre à arriver 20+ minutes d’avance, il vous est certainement déjà arrivé que les instructeurs attendent 5-10 minutes les retardataires. Une frustration qui n’arrivera pas chez FAST. L’horaire est chargé, on commence pile à l’heure. Soyez là à l’avance! Ou soyez prêt.e à détourner les regards à votre arrivée. (Dis-je, 5 minutes en retard…)
• LA salle Joe Rocket, mon walk-in de rêve : c’est là où on s’assure de trouver la bonne botte à votre pied, votre très sexy kit de cuir, votre casque et gants! Si vous n’avez jamais fait de piste, vous ne voulez pas investir dans tout ça avant d’avoir essayé et surtout savoir si vous allez aimer… Pas de casse-tête, tout est là!
• Le souci du détail : il fait chaud, il y a de l’eau pour tout le monde et on vous encourage à vous hydrater. C’est prouvé : l’hydratation va contribuer à une meilleure concentration et à vos capacités physiques. Vous en aurez besoin.
• Le casse-croûte : il faut aussi s’alimenter. Vous pouvez apporter votre lunch et des collations, mais si vous n’avez pas prévu le coup comme la fille en retard de 5 minutes, le restaurant est ouvert! Service courtois et rapide.
• Les toilettes sont juste à côté – pour une fois, les filles, il n’y a pas de file d’attente. On était environ 6 femmes / 36 participants. FEMMES! Allez sur la piste, ça presse!
- Visuel (mémoire accrue avec les images, photos, schémas…) : Chez FAST, c’est sur des grands écrans et des affiches géantes que la théorie expliquée par l’instructeur est affichée. Vous allez apprendre les courbes de la piste, la théorie sur l’Apex, les différents drapeaux utilisés, les bonnes façons d’effectuer les dépassements et bien plus. Ces écrans et affiches sont dans toutes les salles et même sous des tentes lorsque vous aurez vos recommandations personnalisées (Explication plus détaillée dans l’article Phase 2
- Auditif (mémoire accrue avec les sons et les bruits) : J’ai particulièrement aimé le fait que l’instructeur ait un micro et que sa voix soit portée par le haut-parleur. Ça attire l’attention, et même quand les motos passent, on peut bien entendre les instructions et ne rien manquer aux techniques de pilotage. J’aimerais faire une mention spéciale pour les bruits de moto (compression et accélération) que Martin fait avec sa bouche tout au long de la journée. Au début, je trouvais ça hyper comique (car mon amoureux fait souvent des bruits de motos comme un gamin) mais, sans blague, j’ai compris! Ça aide réellement à saisir ce que vous devez entendre sur votre moto lorsque vous entrez et sortez de la courbe.
- Kinesthésique (mémoire accrue avec les sensations et la pratique) : la moto sur pied pour pratiquer votre position devant un miroir, la marche sur la piste, mais surtout la pratique à moto sur la piste vous fera vivre des sensations inoubliables.

C’est parfait pour l’apprentissage. Chez FAST, ils ont pensé à tout : peu importe votre type dominant (visuel, auditif ou kinesthésique), vous apprendrez. De plus, les informations pertinentes sont répétées, répétées et répétées. Si on a mal saisi la première fois, on finira bien par comprendre l’une des nombreuses fois suivantes.
4. LES MEMBRES DE L’ÉQUIPE SONT ÉPOUSTOUFFLANTS
• Les instructeurs sont des pilotes renommés : c’est avec nul autre que Alex Dumas, champion canadien Pro Superbike CSBK 2021 et 2x champion américain avec qui j’ai eu le privilège de marcher la piste. C’est Tomas Casas (2x champion Canadien Pro Sport Bike) qui m’a donné mes recommandations personnalisées. J’ai aussi eu le privilège de recevoir des conseils de Daniel Leblanc (ex Pro Racer et enseignant à FAST depuis 25+ années) et apprécié chacun des leaders de piste.

• Les « flagmens »… que dire des hommes drapeaux? D’abord, le fameux homme-drapeau à damier (checker flag) manipulé par Dennis Campbell. Quand il nous donne le départ, on l’aime tellement! Mais quand il brandit le drapeau à damier qui vous annonce que c’est votre dernier tour sur la piste, j’avoue que je l’aimais un peu moins. Le « starter marshall » joue carrément avec nos émotions : avec 10 minutes de piste par round, savourez pleinement chacune des minutes, elles passent vite.

Somme toute, j’ai été réellement impressionnée par l’efficacité de Dennis: il a son plan de match, il sait quelle moto va où à chaque tour, il sait quand lancer les départs, selon votre vitesse. Il est parfait. (Sauf quand il agite le drapeau qui annonce votre dernier tour.)
Ensuite, il y a deux autres hommes-drapeaux sur la piste : à la courbe #2 et #5. Mais attention, ce sont aussi des espions furtifs. Remarquez bien leur sourire lorsque vous passez. Ils semblent inoffensifs, mais mine de rien, ils surveillent tout, communiquent par radio et n’hésiteront pas à vous pointer avec leur drapeau noir si vous avez fait une manœuvre dangereuse ou un dépassement interdit.

Le drapeau noir = vous allez devoir sortir de piste, et L’Homme-Drapeau-à-Damier-qui-joue-avec-vos-émotions ou le patron en personne vous expliquera votre imprudence de long en large. Vous perdrez du temps de piste, comportez-vous de façon responsable. L’ambulance est sur place, ce n’est pas pour rien. Votre sécurité ainsi que celle des pilotes de votre groupe, ils la prennent à cœur.
• La cohésion entre les membres de l’équipe est incroyable : tout le monde sait ce qu’il doit faire et ils accourent au moment parfait : pour guider sur la piste, pour coacher sous la tente, pour filmer vos prouesses. Ils communiquent par radio et même s’ils prennent le temps pour jaser avec vous et vous encourager, ils restent alertes à tout ce qui se passe. Je les ai vus à l’action alors qu’un drapeau rouge (un crash) était annoncé. Ils sont « on top of it », ils maitrisent la situation. Heureusement, plus de peur que de mal cette fois-là.

5. LES MOTOS, ON AIME LES MOTOS – Pour mes deux journées de cours sur la piste de Shannonville, j’ai choisi la Kawasaki ZX-6R – mais vous pouvez choisir la Yamaha R6, la Suzuki GSXR-600, la Suzuki GSX-S750, la Kawasaki Ninja 400 ou même rouler avec votre propre moto.
Toutes les motos sont entretenues minutieusement pour votre sécurité. Avec une flotte de motos aussi impressionnante, c’est un travail temps plein à partir d’avril à septembre, me confie le mécanicien en chef qui était auparavant instructeur sur la piste.

LA PISTE, ON AIME LA PISTE – 7 courbes, aucun dénivelé. Pour les Phase 1 et 2, c’est sur la piste Nelson (Nelson Track) que vous évoluerez. Cette piste offre 1.8 km de pur bonheur, de l’asphalte neuve par endroit et de l’asphalte avec un peu plus de vécu à d’autres endroits. 2 courbes à gauche et 5 courbes à droite.
Même si les courbes à gauche sont moins nombreuses, elles offrent un plus grand défi. Tout d’abord parce sur la route, la majorité des entrées et sorties d’autoroute tournent vers la droite : on a donc davantage de pratique et de confiance. Ensuite, parce qu’elles sont plus prononcées : particulièrement la courbe #6 qui m’a donné de l’Apex à retordre.

On sait si on est sur la bonne ligne, car des marques de craies ont été préalablement dessinées pour indiquer la meilleure ligne à suivre pour un virage réussi : à la courbe #6, je n’étais pas la première, ni la dernière à être loin des marques de craies. Bonne chance… 😉

Sur la piste, des cônes sont installés à chaque courbe : un cône couché pour indiquer l’endroit où pencher la moto, un cône debout pour indiquer où est l’Apex, et un autre cône qui indique où on devrait arriver à la sortie de la courbe, avec l’accélération qui redresse la moto.
Contrairement aux cours en circuit fermé, où il est préférable d’éviter de regarder les cônes pour ne pas les assassiner, ici, on nous recommande de regarder les cônes car c’est le plus près d’eux possible qu’on veut passer. Grâce aux nombreux plans de la piste, on peut même visualiser où sont les cônes, où nous devrions freiner, maintenir le « throttle » et accélérer.

7. LA PRATIQUE – 10 minutes de piste X 7 rounds (3 en avant-midi et 4 en après-midi) On vous fera effectuer plusieurs types d’exercice sur la piste: slalom, freinage… On vous fera suivre l’instructeur pour bien assimiler la ligne. On vous fera rouler par vous-même avec votre groupe pour que vous pratiquiez votre trajectoire. Vous pourrez dépasser aux endroits prévus au besoin.
Durant la phase 2, on vous filmera et vous pourrez avoir vos rétroactions sur vidéos. Vous pensez que vous « sortez vos fesses » : non pas tant que ça. Vous pensez que vous penchez beaucoup : non pas tant que ça. Une chose est certaine, ces moments de piste passent réellement vite. Heureusement, entre chaque round on vous explique plusieurs aspects à connaître pour bien piloter votre moto. Il n’y a donc pas vraiment d’attente. Tout passe vite en fait. Deux journées, ce n’est pas assez.
8. LA SÉCURITÉ – L’ambulance est aux premières loges de la piste. Ils sont prêts. Je suis heureuse de ne pas les avoir vus en action lors de mon expérience à la piste de Shannonville. C’est rassurant de les voir là, toujours prêt… et un peu inquiétant en même temps! Ça nous rappelle que nous devons respecter nos limites et rester prudents.

Les règles à suivre pour les dépassements sont claires et très importantes. On dépasse par l’intérieur, toujours avant la courbe. On vous l’expliquera sur la carte : seulement 3 endroits sont prévus pour les dépassements. Pourquoi sont-ils si sévères? Ils en ont vu, des crashs. Ils savent que ça arrive et comment ça arrive. C’est mieux d’être expulsé que de blesser quelqu’un ou se blesser soi-même.
9. LES PETITES ATTENTIONS QUI FONT UNE GRANDE DIFFÉRENCE
▪Un photographe professionnel est sur place. Mais pas n’importe quel photographe. Celui-ci est spécialisé dans les photos de motos sur piste! C’est un ancien pilote de moto lui aussi et il a démarré son entreprise pour immortaliser vos exploits! On aime Damian Pereira!
▪ Des Transpondeurs sur les motos chronomètrent votre temps à chaque tour. Ainsi, il est plus facile de vous regrouper avec des gens de même vitesse que vous.
▪ Le certificat de réussite qu’on vous remet à la fin fait chaud au cœur! Et il permet de rouler dans un « Track Day ».
▪ Le Prix Top Rider Michelin est remis lors de la cérémonie de fin par chaque instructeur. Le Top Rider, ce n’est pas nécessairement le plus rapide : c’est celui qui a le plus progressé selon les conseils de son coach.
▪Les vêtements à vendre sont disponibles sur place. Après une journée aussi géniale, vous aimerez rapporter un souvenir de FAST ! Une casquette, un t-shirt, un hoodie et vos stickers FAST bien sûr.

10. MES IMPRESSIONS : C’est simple : l’école de pilotage FAST Riding School incarne le professionnalisme sur tous les aspects que j’ai évalués. Avec une équipe aussi passionnée, en place depuis plusieurs années, vous vous sentirez pris en charge.
Leur connaissance approfondie du pilotage sécuritaire et des techniques avancées m’ont permis de développer mes compétences et de comprendre de nouvelles façons de m’améliorer. Chaque aspect des Phases 1 et 2, des sessions pratiques aux discussions (théorie et rétroaction) était bien organisé pour maximiser ma progression.
Je suis véritablement impressionnée par leur engagement envers la sécurité, la qualité de l’enseignement et surtout l’attention portée à chaque étudiant.
J’ai encore beaucoup d’asphalte à manger avant de devenir à la hauteur de mes aspirations. Je l’ai constaté encore plus à la Phase 2, alors que je me suis mise dans le côté sombre de l’auto-critique, de la comparaison et de la crainte. Dans mon prochain article, j’entrerai plus en détail dans mes apprentissages et recommandations pour profiter au maximum de chaque instant.
Somme toutes, je recommande vivement FAST Riding School à tous ceux et celles qui souhaitent améliorer leurs techniques et par le fait même, leur sécurité sur la route.
Si vous souhaitez vous améliorer sur la piste ou même devenir des coureurs professionnels, c’est également un endroit à visiter!
Cela étant dit, je ne peux pas m’empêcher de me demander où sommes-nous, les femmes? J’ai fait de la track pour la première fois l’été dernier. À ce moment, j’étais la seule femme sur 12. Durant les deux jours chez FAST Riding School, nous étions plus nombreuses (environ 6/36), mais encore trop peu à mon avis.
Si vous avez lu ma présentation, ma première expérience sur une piste, je l’ai acquise 3 semaines seulement après avoir eu mon permis apprenti. C’est LA chose à faire si vous voulez prendre de l’assurance sur la route, mesdames! Allez-y!
N’attendez pas avant de réserver, les places s’envolent rapidement… Par ici.

Cathy
Tik Tok: @cathylam.moto