Bonjour ! Je m’appelle Marie-Pier et je suis la nouvelle collaboratrice de l’équipe Chicks and Machines. Je viens de Tingwick, un village du Centre-du-Québec, où la moto fait partie de la culture et de notre histoire. Cependant, je ne ferai pas semblant : je n’ai pas 10 ans d’expérience au guidon d’une moto.
Je suis une passionnée, une débrouillarde et une touche à tout. Mon bagage et mon parcours sont plutôt hors normes. Des études en carrosserie automobile aux effets spéciaux de cinéma, en passant par propriétaire d’une pâtisserie, peintre custom au airbrush, pour ne nommer que ça (la liste est longue… est-ce que je t’ai dit que je suis une passionnée ?).
Je suis aussi entrepreneure, illustratrice, amoureuse de café, d’arts, fan de vintage et de photographie. Bref, on pourrait en parler longtemps, mais je vais plutôt te raconter comment la moto est entrée dans ma vie, il y a seulement quelques mois.
Le commencement
L’été 2020, ou, 2020 tout court. Ouf, grosse année. L’année où toute la planète est sur la même fréquence, celle de la Covid-19.
Tout le monde a son lot d’épreuves, y compris ma famille. On ne s’en sort pas trop mal tout de même. Malgré les écoles et les magasins fermés, l’interdiction de passer du temps avec nos proches et amis ainsi que la crainte constante d’attraper le virus, nous, ça roule.
Ça roule, parce que le commerce en ligne explose, et malgré la conciliation travail-famille, mon entreprise est en route pour sa meilleure année depuis sa création, il y a 6 ans. La pandémie met une certaine pression sur nous et comme je performe généralement mieux ainsi, je me sens comme un tank !
Parallèlement à ça, j’ai envie de penser à moi et surtout de prendre soin de moi. Ça adonne bien avec le fait que les petits changements entrepris en août 2019 m’ont fait perdre pas mal de poids et que je commence à me trouver pas mal chicks comme maman.
À coup de récompenses, j’avance vers mon objectif bien-être ambitieux. J’atteins le fameux chiffre magique quelque part en juillet. Mais, j’ai un problème : je ne trouve pas LA récompense suprême !
Un bijou, une sacoche ? Non, vraiment pas. Une formation ? Bof, encore quelque chose en lien avec le travail. Des vacances ? Nah, c’est plutôt éphémère et en plus en 2020, « Covid style », c’est interdit.
J’ai cherché cette récompense pendant des semaines. Mon moral de tank en prenait même un coup. Puis soudain, j’ai eu une illumination !
Hey! Je pourrais m’acheter une moto !
J’avais appris, quelques temps avant, que la période de permis temporaire n’imposait plus de rouler pendant 1 an avec un conducteur expérimenté. Cette information, qui sur le coup ne m’avait pas interpellée, avait créé un nid dans mon esprit.
Les jours suivants, l’idée de m’acheter une moto ne me quitte pas. Elle me tourmente, même. J’en parle à mes proches. Je sens bien que l’idée ne cadre pas vraiment avec l’image qu’on a de moi, ni avec mes obligations et mon rôle de maman. Pas plus avec nos projets de s’offrir une nouvelle maison.
L’affaire, c’est que quand j’ai l’impression que je n’ai pas toutes les possibilités, bien je n’aime pas ça. Je me suis même surprise à regretter mes années de jeunesse où j’aurais dû passer mon permis plutôt qu’être backseat.
Attends minute là ! J’ai seulement 31 ans. Un peu trop jeune pour commencer à regretter ce que je n’ai pas fait, non ?
Je décide donc de m’informer pour le cours. Ce n’est pas donné, mais je suis pas mal excitée à l’idée que le processus dure seulement 1 mois. Le hic, c’est que la fin de saison approche, alors je dois me décider rapidement.
Je me suis déjà imaginée coucher mes petits et partir photographier les couchers de soleil lors des soirées chaudes d’été. Je n’ai jamais essayé, et pourtant, je sens déjà la promesse de liberté que ça procure. Il ne m’en fallait pas plus pour m’enflammer.
Je ressens un feeling que j’avais un peu oublié dans les dernières années. Celui du projet qui s’installe dans tes tripes. Je ne sais pas si tout le monde ressent ce que ça fait d’être habité par une lubie.
C’est probablement une conséquence de ma personnalité intense, mais en tout cas, si ce l’est, je plains ceux qui ne ressentiront jamais cette émotion. Je sais ce que ça procure et comme une junkie, je veux alimenter ma boite à idées avec ce gros power.
Go, je m’inscris au cours qui commence dans 2 jours !
La machine est partie, j’en ai assez pour occuper ma tête jour et nuit, mais aussi pour casser les oreilles de mes proches. Je m’énerve moi-même tellement je parle de moto !
D’un autre côté, malgré le fait que j’adore apprendre, je mentirais si je disais que j’ai trouvé le processus de formation facile, mais j’ai persévéré. J’ai donc obtenu mon permis en septembre 2020.
Quelques mois plus tard et des milliers de kilomètres parcourus en solo, je n’ai pas la prétention de tout connaître sur la moto, mais chose certaine, je saurai t’en parler avec passion et transparence.
Qu’est-ce qui me fait vibrer ? Avec qui j’en fait ? Où je vais ? Qu’est-ce qui me fait peur ? C’est ce que je vais te raconter dans mes articles. Autrement dit, je vais t’en parler à toi, parce que je casse toujours autant les oreilles de ma gang à la maison !
À bientôt !