C’est le 21 avril dernier que se déroulait la dernière manche du Hillcross Saguenay-Lac-Saint-Jean
au centre de ski le Valinouët de Falardeau.
Les coureurs et la température étaient au rendez-vous. Avec la quantité de neige reçue cet hiver la saison de motoneige était loin d’être
terminée dans la grande région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Enclavé entre le Nord-du-Québec, la Côte-Nord, la Mauricie et la Capitale nationale, le
Saguenay-Lac-Saint-Jean est le paradis de la motoneige. Reconnu pour son massif montagneux
de la chaîne des Laurentides, le territoire est très côtoyé par les adeptes de motoneige horspiste.
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Cependant, au-delà du hors-piste, il y a le Hillcross.
Le Hillcross Saguenay-Lac-Saint-Jean vient tout juste de terminer sa 7e saison avec succès. La
saison 2018 a attiré une centaine de coureurs fidèles et de curieux sans compter le nombre de
spectateurs présents. Les coureurs proviennent de plusieurs régions du Québec et des États-Unis.
Mais qu’est-ce qu’un Hillcross ?
Le Hillcross est une course de motoneige qui oppose quatre pilotes. Les courses se déroulent
dans une station de ski sur un circuit damé d’environ un kilomètre. Le parcours est aménagé de
sauts et de bosses. Depuis quelques années, l’organisation a mis en place un championnat. Les
coureurs accumulent des points lors des divers événements et celui ayant accumulé le plus de
points lors de la dernière course remporte le championnat, ce qui accentue l’esprit compétitif.
Pour le circuit 2018, on y retrouve plusieurs classes telles que : 600 Stock, 600 Open, 800 Stock,
Open, Snowbike, Vétéran (pour les 35 ans et plus), Junior (pour les 16 à 20 ans) et, pour une
deuxième année consécutive, une classe pour femmes. Cet hiver, l’organisation a ajouté une
classe «Amateur» ainsi qu’une classe «Montagne». La classe «Amateur» permet à tous les
passionnés de motoneige de vivre l’expérience du Hillcross sans nécessairement courir contre
des professionnels. Cette classe a permis à plusieurs participants de tenter leur chance lors d’un
ou des événements chez les femmes et chez les hommes.
D’ailleurs, elle a permis à certains «d’avoir la piqure» pour ce sport. La classe «Montagne» quant
à elle permet aux coureurs possédant une motoneige de montagne de courser seulement contre des
motoneiges hors-piste puisque dans les autres catégories les machines de «Snowcross» sont autorisées,
ce qui rend la compétition plus accrue pour certains.
Une saison record chez les femmes !
Le Hillcross est en pleine croissance chez les femmes. D’ailleurs, nous sommes passés d’une
participante par événement à 13 participantes lors de la finale qui avait lieu au Valinouët. Il y a 3
ans, Vanessa Belley était la seule «crinquée» à s’être inscrite lors des événements et comme il
n’y avait pas de catégories pour les femmes elle devait courser dans la catégorie Vétérans.
Depuis maintenant 2 ans, l’organisation a créé une catégorie pour les femmes et celle-ci ne
cesse d’augmenter. Pour l’hiver 2017, nous étions en moyenne 4 femmes par courses.
L’organisation souhaitait doubler son nombre de participantes pour l’hiver 2018 et je crois que
nous pouvons dire que c’est réussi. Cette année, nous étions en moyenne 8 femmes et plus par
course. C’est génial, car la concurrence augmente !

Crédit photo: Gamma Photo
Les participantes proviennent de partout. Je fais personnellement 4 heures de route pour
participer au Hillcross. S’il faut aller en région pour avoir de l’adrénaline, ça en vaut le voyage.
Ce qui est plaisant aussi c’est que j’ai réussi à impliquer des amies qui, elles aussi, ont eu la
piqure pour les courses et qui seront de la partie l’an prochain. On progresse ensemble et ça
devient de plus en plus compétitif tout en restant amical avant tout.
La finale du circuit 2018 de Falardeau a attiré plusieurs femmes, dont plusieurs natives du
Saguenay-Lac-Saint-Jean. Une des participantes en était à son premier essai aux courses et elle
s’est particulièrement démarquée avec son Polaris PRO RMK 174. Karine Tremblay, résidant à
Baie-Comeau, s’est inscrite dans la catégorie «Amateur» avec les hommes ainsi que dans la
catégorie «Femmes». Au cours des qualifications, Karine a réussi à se classer en deuxième place
lors de la finale chez les femmes et s’est rendue en demi-finale chez les hommes.
Un podium mère-fille !
On a pu assister à une bataille mère-fille en finale chez les femmes. Parmi les 13 participantes,
Marjorie Morin et sa fille Camille Potvin se sont disputé la première place jusqu’à la finale.
Camille Potvin a finalement remporté la première place suivie de Karine Tremblay et de sa mère
Marjorie Morin qui a terminé en troisième place.
De mon côté, je n’ai pas réussi à me classer en finale lors de la course et c’est pour cette raison
que je n’ai pas pu accumuler assez de points pour conserver ma première place au
championnat. Ainsi, je termine la saison au second rang au nom des Chicks and Machines avec
67 points, derrière Camille Potvin qui a également remporté la course au Valinouët ce qui lui a
valu un pointage de 72 points. En troisième place, on y retrouve Patricia Grenier de SainteCatherine-de-la-Jacques-Cartier
avec un pointage de 56 points.
Je termine en mentionnant que toutes les femmes peuvent participer aux courses. Plusieurs
sont venues essayer et reviendront l’an prochain. La saison est à peine terminée et nous
préparons déjà la prochaine. Mon principal objectif est de convaincre les femmes de prendre
part à la compétition et je crois que cette année fut une réussite. Je souhaite de tout cœur voir
une classe complète l’an prochain.
Je vous laisse sur un moment mémorable ou Karine dépasse un homme. C’est «baveux», mais
flatteur!
Roox
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