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Une virée en motoneige, destination : La Gaspésie – 2e partie
Nous voici déjà au deuxième volet de cette aventure dans la magnifique Gaspésie. Si vous n’avez pas eu la chance de lire la première partie, je vous suggère fortement de commencer par le début!
Pour ceux qui sont à jour, votre patience sera aujourd’hui récompensée 😉
Jour de tempête!
Tel que mentionné auparavant, nous devions nous rendre à Saint-Maxime-du-Mont-Louis mais l’annonce d’une tempête violente nous a convaincus de prendre une pause et élire domicile à Murdochville pour deux nuits. Ce n’est pas peu dire parce que nous avons littéralement emménagé au Chic-Chac Resort!
Attention! Nous n’avons pas chômé pour autant! Après un déjeuner de style buffet, une partie de baby-foot durant laquelle je me suis fait lessivée, nous prenons la route de l’Hôtel Copper qui abrite une collection de motoneiges antiques très bien conservées.
En effet, le propriétaire Jacques Gauthier est un fervent amateur de motoneiges anciennes. Toutes les marques de motoneiges mythiques y sont représentées, mais aussi des marques moins connues tel que; le Moto-Jet, le Snow-King, le Sno-Ro (oui, ils ont osé le mauvais jeu de mot 😅 ) le Moleba Ski, le Moto-Loo avec un loup comme logo évidemment, et j’en passe.
Le plus surprenant, c’est que toutes ces marques, qui n’auront malheureusement pas survécu aux années 70, étaient d’origine québécoise. En 1971, on comptait plus de 20 manufacturiers de motoneiges. Jacques a pu en rescaper quelques exemplaires et le temps d’une visite, vous faites un voyage dans le passé. Sur place, il y a aussi une panoplie d’accessoires déco, de vieilles affiches, des vêtements, il y a de TOUT! Cette collection mérite qu’on passe y jeter un coup d’œil.
Dans l’après-midi, la visibilité n’était toujours pas assez bonne pour que nous prenions la route des sentiers, mais nous avons tout de même décidé d’enfourcher nos machines pour nous balader à travers la ville. Les rues sont assez larges et je vous dirais que les automobilistes sont plutôt habitués de partager la route avec les motoneiges.
Selon les locaux, la saison n’est pas encore tout à fait commencée pour eux. Normalement, les touristes arrivent avec leurs bolides mi-février et repartent mi-avril, ou selon ce que dame nature réserve pour la fin de l’hiver. Même si les sentiers sont magnifiques et que la neige est là en abondance, ce n’était pas le même paysage deux semaines auparavant. Nous avons été plus que chanceux!
Retour au QG pour le souper et puis au lit pour être fins prêts pour la dernière journée de notre périple!
Jour 4 : Objectif le Mont-Saint-Pierre
Total : 70 km
Au réveil, le ciel est dégagé et une magnifique couche de neige fraîche recouvre chaque centimètre de la ville et de ses environs. Nous décidons de faire un arrêt au sommet du Mont-Porphyre afin de prendre des photos. La vue est simplement magnifique!
C’est de là-haut que les skieurs hors- piste se font déposer par le cat-ski du Chic-Chac ou encore leur hélicoptère afin d’avoir une expérience magique. Étant moi-même skieuse depuis ma plus tendre enfance, j’avoue que j’aurais donné n’importe quoi pour descendre les 870 mètres de poudreuse que cette montagne avait à offrir. Assez de rêver, il faut se remettre en selle si nous voulons atteindre l’objectif de la journée.
Petit conseil : Veuillez bien suivre les indications sur les sentiers qui mènent au sommet du Mont-Porphyre puisqu’il n’est pas toujours accessible en motoneige. Il faut être bien prudent, aussi, puisque les skieurs ont priorité et on ne voudrait pas avoir à tomber nez à nez avec eux dans un sentier.
On repart par la R-597 qui longe les Chic-Chocs et le parc Nationale de la Gaspésie au loin. Nous sommes les premiers à fouler les sentiers et les motoneiges répondent tellement bien dans la belle neige toute neuve.
Ce sentier régional est idéal pour ceux qui partent de la région de Chandler (MRC du Rocher-Percé) et qui souhaitent se rendre du côté nord de la Gaspésie. Ces deux extrémités rejoignent la Trans-Québec #5.
Encore une fois, beaucoup de courbes mais aussi des passages dans des plaines où le vent peut frapper de plein fouet. Si jamais le cœur vous en dit, continuez tout droit sur quelques kilomètres, sur le chemin de campagne au croisement de la T-5. Vous aurez la chance d’être au pied des éoliennes et d’avoir une vue assez impressionnante!
On s’y sent minuscule, mais en même temps, on a le sentiment de faire partie de quelque chose de géant. Et le son des hélices est tout simplement hypnotisant. C’est un grondement sourd, mais apaisant. Un peu comme un gigantesque chat qui ronronne au-dessus de nos têtes. L’instant était inoubliable!
Après ce petit détour, on reprend le chemin de la T-5 et on suit les indications pour grimper au sommet de notre objectif : Le Mont-Saint-Pierre. Un sentier plus étroit nous mène là-haut et d’un coup on se retrouve ailleurs.
D’un côté, on peut admirer le fleuve qui s’étend à perte de vue, et les maisons qui se trouvent dans la péninsule, bien que minuscules, ajoutent à cette vue digne d’une carte postale. De l’autre, on peut contempler la forêt enneigée et au loin, encore une fois, les monts Chic-Chocs.
Je peux comprendre pourquoi on appelle ce village «la capitale du deltaplane»! C’est justement du haut de ces 430 mètres d’altitude que plusieurs viennent tenter l’expérience en été. Les vents sont très forts au sommet et on a même du mal parfois à rester debout, mais le panorama en vaut vraiment la peine. Je ne peux qu’imaginer la vision qu’on doit avoir une fois les pieds dans le vide. Si vous n’avez qu’un seul arrêt à faire lors de votre périple, c’est définitivement le sommet du Mont Saint-Pierre que vous devez mettre à votre itinéraire.
On reprend la route à contrecœur pour parcourir les derniers kilomètres qui nous séparent de la fin de notre périple à motoneige. Le plan initial était de retourner à notre point de départ, mais la journée de plus que nous avons dû organiser à la dernière minute a bousculé légèrement le projet.
Nous nous arrêtons dîner au Motel Saint-Pierre afin d’attendre notre transport qui nous ramènera à Cap-Chat. Coquet petit restaurant qui vient tout juste de changer d’administration et qui nous offre un menu des plus alléchant. De plus, un Tiki-Bar à l’entrée, nous donne l’impression qu’il fait 30 degrés et qu’on est au bord de la plage.
Mario, le propriétaire du Motel Nanook chez qui nous avions laissé nos véhicules, arrive à bord de la Chicks Mobile afin de nous récupérer et nous ramener à bon port. Quand je vous dis que les gens sont attachants en Gaspésie! Un dernier regard vers la montagne qu’on vient de quitter et hop! En route vers Matane pour notre dernier souper et notre dernière nuit dans cette magnifique région.
Une belle aventure qui se termine
Quatre jours avec des gens magnifiques, des vues à couper le souffle, des rencontres extraordinaires avec des êtres palpitants qui ont un tas d’histoires à raconter. Ce sont des découvertes, des fous rires, des souvenirs et beaucoup, beaucoup de plaisir à découvrir la Gaspésie dans toute sa splendeur.
Des sentiers sinueux longeant la forêt aux sommets de montagnes qui permettent de voir jusqu’au bout de l’horizon, en passant par les villages colorés et les plaines revigorantes, la Gaspésie a de tout! En un seul court voyage, nous avons pu expérimenter toute la diversité que la Gaspésie avait à nous offrir. Imaginez tout ce que vous pourriez y vivre en y restant plus longtemps!
Cette région qui fait tant fureur durant la saison chaude, mérite qu’on s’y attarde aussi en hiver. Il y a tant de possibilité pour les gens qui aiment jouer dehors! Encore une fois je tiens à remercier Tourisme Gaspésie et tous les partenaires qui ont permis que cette semaine de rêve se concrétise. N’oubliez pas d’ajouter cette destination à votre prochain périple en motoneige, vous ne serez jamais déçus!
Gaspésie, je t’aime 💙
À la prochaine!
2 Commentaires
Belles photos il vous reste le côté sud de la Gaspésie 👍😉
Cet article ravira certainement tous les amateurs et amatrices de motoneige. Ça donne sérieusement le goût de s’y mettre. Et surtout de le faire en Gaspésie qui est une destination de rêve. J’ai particulièrement salivé sur cet arrêt dans un chalet où tout était inclus, même un bon repas à faire réchauffer.
Quel bonheur et quelle joie de vivre Gabrielle sait si bien transmettre. Bravo et bonne continuation. J’ai hâte de lire une autre de tes aventures.