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La Formule 1 : plus qu’une course de chars…
D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours suivi la Formule 1 au petit écran. J’étais une grande fan de Jacques Villeneuve, champion du monde en 1997 à la suite d’une féroce bataille pour le titre contre le légendaire Michael Schumacher.
Même si aujourd’hui le personnage est controversé, nous pouvons dire que la famille Villeneuve a mis le Québec « sur la carte », dans le monde du sport automobile. Sans eux, peut-être que ce sport ne serait pas aussi populaire ici.
Mais bon, ce n’est pas pour relater de vieilles histoires que j’écris ces lignes aujourd’hui. La nouvelle saison de Formule 1 est commencée et on sait déjà qu’elle sera phénoménale! Laissez-moi vous expliquer pourquoi…
Un regain de popularité pour la F1
Je ne sais pas si vous avez eu la chance de voir la série documentaire « Drive to survive » sur Netflix. Cette série, sortie en 2019, avait une mission claire et précise: faire renaître l’engouement pour la F1.
On a droit à une autre vision du sport. On apprend à connaître les différentes écuries, les pilotes, leurs équipes, les dessous d’une course. Évidemment, il s’agit d’une série : donc, il y a toujours un peu de « drame ».
On doit en prendre et en laisser. Cette série a grandement contribué à accroître la popularité de la Formule 1 dans le monde, surtout auprès des jeunes et des femmes. Les pilotes sont particulièrement attachants.
Je crois que la « Formula One Management » a visé dans le mille en permettant à Netflix de montrer un autre côté du sport, de le rendre moins froid et de réparer un peu le lien avec les fans qui avaient été malmenés par les anciennes têtes dirigeantes de l’association.
La saison 2021
Les dernières saisons de F1 s’étaient toutes soldées par une victoire de l’écurie Mercedes et du septuple champion du monde Lewis Hamilton. On voyait toujours les mêmes pilotes sur le podium et les mêmes écuries se disputer la deuxième place, soit Red Bull et Ferrari. En 2021, tout a basculé.
Le pilote Max Verstappen de l’écurie Redbull est venu mettre fin au règne du constructeur allemand en remportant le titre de champion du monde. Ce fut l’une des plus belles saisons de course automobile jamais vue depuis les années de Senna et Prost. Une grande rivalité est née et, à chaque course, j’étais sur le bout de mon siège, car on ne pouvait prédire qui allait l’emporter.
Normalement, on savait plusieurs courses avant la fin du calendrier qui était le champion puisque l’écart de points était trop grand à combler. L’an dernier, ce n’est qu’au dernier tour de piste qu’on a pu couronner le champion. C’était une saison dont on se souviendra longtemps. On doit à l’année 2021 l’intérêt de plusieurs nouveaux adeptes.
2022, l’année du changement pour la F1
Avec l’arrivée de nouvelles réglementations pour les écuries, cette saison sera plus enlevante que la dernière. En effet, les modifications que la FIA a imposées aux nouvelles voitures permettront à d’autres joueurs d’entrer en scène.
De plus petites écuries, qui n’ont pas les poches aussi pleines que les Mercedes, Red bull et Ferrari de ce monde, auront quand même la chance de montrer ce dont elles sont capables. Le concept des monoplaces a été repensé en profondeur. Les voitures ont un aérodynamisme moins prononcé afin de faciliter les dépassements et aussi réduire les turbulences que cela créait pour le pilote qui se trouvait derrière.
Cela permettra de réduire les écarts entre les voitures durant la course. On augmente la taille des pneus de 13 à 18 pouces. Il s’agit là de faciliter la gestion de surchauffe des pneus, de compenser pour la perte d’aérodynamisme et de permettre une usure moins rapide.
Il y a aussi l’arrivée du carburant E10, fait de 10% d’éthanol renouvelable et 90% de carburant fossile. L’objectif est d’avoir un carburant 100% renouvelable en 2025 pour devenir zéro carbone en 2030. Une petite pensée ici pour l’environnement : on aime ça!
Toutes ces modifications ont été pensées pour donner un bon spectacle aux partisans et mélanger un peu les cartes afin que les gagnants et les perdants ne soient pas toujours les mêmes.
Une saison qui promet!
Les essais routiers de cet hiver ont permis de démontrer que, même si la réglementation des nouvelles voitures est la même pour toutes les écuries, les bolides ne sont pas tous pareils. Mercedes n’a pas été très convaincant lors de ses premiers tours de piste.
L’écurie de McLaren, qui avait très bien fait lors des saisons précédentes, ne semble pas avoir trouvé la recette magique. La Scuderia Ferrari, qui en arrachait depuis 2 ans, semble renaître de ses cendres. La petite écurie Haas qui en moyenne finissait dans les bas-fonds du classement, a fait ses devoirs et a présenté une voiture rapide, capable de compétitionner avec les grands.
Avec ses 22 arrêts autour du monde, le spectacle risque d’être épatant. En plus, ce sera l’occasion de fêter le retour de la Formule 1 à Montréal. Le dernier grand prix remonte à 2019! Les billets sont en vente depuis un moment déjà, mais il reste encore des entrées au moment d’écrire ses lignes. Si vous n’avez jamais participé aux festivités du GP de Montréal, je vous invite à en profiter!
L’ambiance sur le circuit est survoltée, sans parler de tout ce qui est organisé sur la rue Crescent et un peu partout dans la ville. Ça vaut le coup de vous y présenter au moins une fois dans votre vie!
Portrait d’un week-end de course
Un Grand Prix se déroule sur 3 jours : vendredi, samedi et dimanche. La première journée est consacrée aux essais libres. Chaque écurie pourra tester la piste et leurs voitures ainsi que faire des modifications si nécessaire. La majorité des pilotes aiment faire le tour de la piste à pied afin de bien visualiser le parcours.
Le samedi, il y a une autre heure d’essais libres, juste avant le début des qualifications. Celles-ci se font en trois manches communément appelées Q1, Q2 et Q3. La première manche dure 18 minutes; sur 22 pilotes, seulement les 15 meilleurs temps passeront à l’étape suivante. Deuxième tour : 15 minutes pour se classer dans les 10 premiers. Puis arrive la dernière étape de la journée, la Q3 : d’une durée de 10 minutes, c’est elle qui déterminera les positions de la grille de départ.
Suite à tous ces essais et ces rondes de qualifications, les écuries doivent jouer de stratégie afin de savoir quel sera le meilleur train de pneumatiques sur le circuit. Depuis presque toujours, Pirelli est le fournisseur officiel de la F1. La compagnie offre 3 niveaux de pneus réguliers (tendres, médiums ou durs) et 2 niveaux de pneus pour les intempéries (intermédiaires pour une piste humide, ou pluie pour une piste inondée).
Chaque gomme a des caractéristiques propres et c’est le devoir de l’équipe qui entoure le pilote de savoir ce qui est le mieux à chaque phase de la course. Puis arrive la dernière étape de la journée, la Q3 : c’est elle qui déterminera les positions de la grille de départ. Enfin, dimanche!
Chaque circuit du calendrier a son nombre de tours mais, en moyenne, un Grand Prix dure 2 heures et comporte environ soixante tours. Seulement les dix premiers à l’arrivée inscriront des points, non seulement pour le classement des pilotes mais aussi pour celui des constructeurs.
Pour conclure…
J’aurais pu faire 10 pages sur les technicités des modifications qui ont été faites cette année. J’aurais pu vous décrire en long et en large comment fonctionnent la rémunération des écuries et le pointage. J’aurais pu aussi vous décrire tous les règlements qui ont fait couler beaucoup d’encre au cours de la dernière année.
Mais j’avais juste envie de vous partager mon amour du sport et de donner le goût à d’autres filles de s’intéresser à ce monde complexe et fascinant qu’est la Formule 1. À partir du 20 mars, si vous me cherchez les dimanches, je serai sur le bout de mon canapé à me ronger les ongles et à hurler à chaque rebondissement!
Bonne saison et que le meilleur gagne!
Gab xxx