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Une mécano pas comme les autres!
Pour moi, Valérie Brosseau, alias la p’tite mécano, est une femme formidable, une « grande dame » dans le milieu de la mécanique automobile, et une immense source d’inspiration. J’ai beaucoup entendu parler d’elle lorsque je suis entrée en mécanique automobile à l’EPSH (École professionnelle de Saint-Hyacinthe). On disait d’elle qu’elle était déterminée, qu’elle n’abandonnait jamais, et qu’elle était toujours prête à relever de nouveaux défis…Bref, quelqu’un à qui vous voulez ressembler!
Donc, je vous présente son histoire.
Parle-nous de toi!
Je me présente : Valérie Brosseau. Ceux et celles qui me connaissent m’appellent Val. J’ai grandi dans une petite municipalité du nom de St-Jude, en campagne, tout près de Saint-Antoine-sur-Richelieu. J’habite à Marieville depuis quelque temps et j’y travaille également.
En 2014, j’ai obtenu mon diplôme de mécanique automobile à l’EPSH et, depuis, je travaille dans ce domaine. Lors de ma graduation en 2014, j’ai remporté le concours « Chapeau, les filles! ». J’ai reçu le 1er prix régional et le 1er prix provincial dans la catégorie « Prix Persévérance » de la Centrale des Syndicats du Québec (CSQ). Ce concours s’adresse aux femmes qui ont étudié dans un métier traditionnellement masculin, et qui ont démontré de la persévérance, de la volonté, et des efforts tout au long de leurs apprentissages du métier.
Qu’est-ce qui t’a motivée à devenir mécano?
Je suis née sur une ferme, donc nous avions de la machinerie lourde ainsi que des motocross. Entre l’âge de 8 et 10 ans, j’ai eu la possibilité de faire de la motocross… Bonsoir, j’étais partie! Mais il arriva ce qu’il arriva : j’ai eu une crevaison… en vérité, plusieurs! Mon papa a réparé la première pour moi et quelques autres mais, à un moment donné, il a décidé de me montrer comment faire. Après tout, j’étais rendue assez grande pour comprendre. C’est la première chose que j’ai défaite, ma roue de motocross. J’étais fière de moi, fière de pouvoir faire ça seule.
Plus tard, je me suis liée d’amitié avec des gars qui avaient des autos. Ils les modifiaient, changeaient les moteurs, réparaient leurs autos eux-mêmes. J’étais toujours à proximité, je posais des questions, je voulais les aider, je les regardais travailler. J’étais là pour comprendre ce qu’ils faisaient.
Y a-t-il des gens qui t'ont poussée/aidée pour te rendre là où tu es aujourd’hui?
Marc Tanguay, sans aucun doute : il a été non seulement mon professeur à l’EPSH, mais aussi mon mentor. Il a changé ma vie et a transformé ma passion! Il était toujours là pour m’encourager, me soutenir. J’ai eu beaucoup de difficulté à apprendre le module d’électricité; je n’étais pas capable de me le mettre en tête. Le midi, les soirs de semaine, Marc était là pour me faire pratiquer et me faire comprendre que « l’électricité, c’est facile! » C’est lui qui m’a fait croire que c’était possible d’exceller dans ce module, que tout était possible, qu’en comprenant la base on pouvait aller loin. J’ai redoublé d’efforts, j’ai mis toute l’énergie que je pouvais pour apprendre et j’ai compris! L’électricité… c’est facile! Plus tard, lors de mes cours en mécanique auto, nous avions en notre possession une Honda Civic qui devait être modifiée pour en faire une voiture de drag. J’ai eu la chance de participer à cette modification : changer le moteur, solidifier la cage, relocaliser des composantes pour que la voiture soit au maximum de ses performances sur la piste. Une expérience extraordinaire qui m’a permis de mettre en application mes connaissances en électricité et autres matières.
Plus tard, après ma graduation, j’ai eu la chance de suivre des cours de perfectionnement avec Carquest. Ces cours sont donnés aux gens qui travaillent déjà dans le domaine de la mécanique automobile. J’ai eu la chance d’y participer en tant qu’élève, mais aussi pour aider l’enseignant (Marc). On montait le cours ensemble; on prévoyait les exercices à faire pour les élèves ainsi que les questions qui pouvaient être posées. Vraiment une très belle expérience!
Grâce à Marc, non seulement je suis la femme que je suis aujourd’hui, mais je suis aussi reconnue dans plusieurs garages de la région, grâce au temps qu’il m’a consacré.
Crédit photo: Patrick Colbert Photographe
Y a-t-il des gens de ton entourage qui ont essayé de te décourager?
Je ne suis pas domptable, ils n’auraient pas réussi!
Contre toute attente, personne n’a essayé de me faire changer d’idée quant à mon choix de carrière. De plus, même si quelqu’un avait essayé, cela n’aurait pas fonctionné puisque je suis une « tête de cochon » et je suis très orgueilleuse. Si j’ai quelque chose en tête, je tiens bon jusqu’à la fin.
Comme tous les parents, surtout mon papa, ils auraient préféré que je sois coiffeuse, mais ce n’est vraiment pas dans mes cordes.
Par contre, lorsque j’ai gradué, mes parents ont rencontré Marc et c’est à ce moment-là qu’ils ont compris que j’étais dans mon élément, que les moteurs c’était ma passion, que j’aimais l’odeur des garages et que j’appréciais vraiment me compliquer la vie pour résoudre un problème. Si vous demandez aujourd’hui à mon père s’il est fier de moi, il vous répondra très fièrement qu’il l’est plus que tout!
Qu’est-ce qui t’a attirée chez Darche Auto?
En premier lieu, les outils de diagnostic à la fine pointe de la technologie (oscilloscopes, « scanners », etc.) : tout est là pour que je puisse exécuter mon travail à la perfection. Deuxièmement, j’avais besoin de nouveaux défis; j’avais besoin d’élargir mon champ de compétences, d’aller au-delà de la mécanique. Darche Auto est tout d’abord un généraliste; il s’occupe de toutes les marques de véhicules, mais il fait aussi de la performance (tuning) et de la carrosserie (body).
De plus, je connaissais déjà le propriétaire Jean-Sébastien puisque nous faisons partie du même groupe de chars Adrenaline Junkies. J’avais déjà un aperçu de la personne et on s’entendait très bien. Ceci m’a amenée à travailler pour lui.
Crédit photo: Aquila Design
Quel est ton but ultime?
Mon but ultime est de devenir enseignante en mécanique automobile ou d’ouvrir ma propre compagnie en formation de diagnostic. Je veux propager et partager ma passion autant que possible. J’y ai même déjà goûté l’an passé puisque j’ai enseigné pour « Parcours Formation ». J’ai adoré!
Avoir des élèves sous ma responsabilité, préparer et donner les cours, voir que mes compétences allaient être utiles pour mes élèves, tout cela était pour moi extrêmement gratifiant!
Alors voilà l’histoire de Valérie Brosseau!
Si vous voulez suivre ses aventures, allez sur Instagram: @tiite.mecaano
J’espère que cette femme sera aussi inspirante pour vous qu’elle l’a été pour moi, et qu’elle vous donnera tout le courage nécessaire pour faire ce que vous voulez et ce que vous aimez dans la vie!