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Carol-Ann, passionnée de hors-piste et accro à l’adrénaline
Je crois que ce sont vraiment les mots justes pour me présenter ! Je réside dans la magnifique région de l’Abitibi-Témiscamingue, là où les « bottes de pines » et la chemise « carreautée » sont ce que tu as de plus propres dans ta garde-robe! Je suis une adepte de beaucoup de sports. L’été, je pratique la planche nautique (« wake »), le surf et le kitesurf; l’automne, je me transforme en chasseuse. En hiver, ma saison préférée (pour mon sport favori), je pratique passionnément la motoneige hors-piste. Afin que vous en appreniez davantage sur moi, voici une petite ligne du temps de l’évolution de ma passion.
Tôt dans ma jeunesse, j’ai tourné ma casquette vers l’arrière pour appuyer plus fort sur l’accélérateur, et crier : vroummmmm!
Ligne du temps pour mon amour du « deux-temps »
J’ai rencontré mon premier amour à l’âge de 11-12 ans : tu sais celui qui nous donne de vrais papillons. Le genre d’amour qui te fait sentir bien, libre et invincible; c’était moi et lui contre le monde. L’histoire ne le dit pas encore, mais j’ai dû apprendre le partage, car je suis tombée amoureuse de la petite bête orange appelée Summit, dans le garage à papa. Au début, elle servait plus à traîner mes amis en trois-skis qu’à faire du « side-hill »’. Mais ça prend un début à chaque histoire!
Quand on tombe en amour, parfois, c’est viscéral : je suis restée accrochée. J’ai commencé à travailler chez un concessionnaire BRP pour me rapprocher de ma passion. À 16 ans, les jeunes rêvent d’avoir une auto. Moi, je rêvais d’une motoneige. J’ai passé du rêve à la réalité et je me suis acheté mon premier gouffre financier… je l’ai tellement adoré! C’était un Freeride 137, 2012, très peu utilisé pour le potentiel qu’il avait : s’il fallait que je lui grafigne un plastique, le pauvre… Mon premier objectif était de réussir le fameux « beigne » : mission réussie, mais seulement d’un côté.
2015 :
L’année du changement. Mon choix : une motoneige davantage hors-piste, le Summit X 800. C’est vraiment à ce moment-là que je suis sincèrement tombée en amour avec ce sport. J’ai fait mon premier voyage aux Monts-Valin et, ensuite, j’ai compris que le défi s’annonçait très important et stimulant.
2016 :
L’année suivante, je poussais la limite du réalisable et j’entraînais des amis dans une idée un peu folle. Le rêve de tout motoneigiste : l’Ouest Canadien. Un client chez le concessionnaire où je travaillais et ami de mon père, s’était établi à Revelstoke (Steve Lagacé). J’ai donc saisi cette chance. Maintenant, je peux le remercier de m’avoir donné cette opportunité car, aujourd’hui, je ne serais pas la motoneigiste que je suis !
2017:
Retour au paradis: Revelstoke!
2018 :
Je découvre le paradis québécois et surtout des humains formidables (Extrême Chic-Chocs). J’ai aussi fait l’acquisition d’un Summit X 850 !
2019 :
Une petite pause pour visiter le Vietnam ainsi que l’Ouest pendant l’été; faire de la motoneige en t-shirt, c’est assez « solide ».
2020 :
Je reviens en force avec une visite à mon premier amour, Revy, suivie d’une opportunité formidable offerte par Extreme Chic-Chocs, ce qui m’a permis de partager ma passion avec une gang de filles fantastiques !
Pour gagner au jeu des probabilités, la clé, c’est la vulnérabilité
Évidemment, ma ligne du temps ne montre que la surface et ce, en vitesse X3, tel le papier d’un Kinder Surprise. Je vous propose maintenant un peu plus de contenu, dans lequel vous découvrez peut-être la surprise…
La vie nous enseigne des tonnes de leçons. Elle nous bombarde d’événements positifs, d’événements négatifs et, parfois, elle nous donne juste l’envie de crier bien fort. On avance, sans trop savoir vers où on va, mais le temps file et on n’a pas le choix d’avancer, parfois en ligne droite, parfois un peu croche et parfois même on recule.
C’est quelquefois difficile de décrocher quand tout ce qu’on désire, c’est de trouver la manette et d’appuyer sur pause. J’ai découvert que mon « piton pause », c’était une « clenche à gaz », imaginez-vous donc! J’ai assumé le fait d’être perçue comme la tomboy de la gang pour savourer les secondes, minutes, heures de paix que cela me procurait, et me procure encore.
Le hors-piste, c’est vraiment tout un défi, comme à peu près n’importe quoi dans la vie d’une femme : les probabilités ne sont vraiment pas en notre faveur. Se battre contre une machine de 500 livres, c’est l’équivalent de David au féminin contre Goliath.
J’aime ça jouer contre les probabilités : sans défi, il n’y a pas de plaisir.
Le hors-piste, c’est aussi l’école de la découverte de soi-même : ça l’a l’air bien quétaine dit comme ça, mais je m’explique. On a tous l’esprit de compétition enfoui en nous, le désir de réussir et de performer. Cependant, la réalité en hors-piste est que mon casque de motoneige a vu autant de larmes couler que mon oreiller, si ça peut vous donner une idée. La clé, c’est la vulnérabilité. Accepter l’échec, accepter que, derrière les vidéos, se cachent des milliers d’heures de pratique. J’ai eu la chance d’avoir un entourage en or qui m’a amenée à me surpasser.
Chaque jour, je sortais de ma zone de confort un peu plus et je pouvais toujours compter sur ces gens qui m’appuyaient pour tirer sur mes skis. J’ai souvent donné le crédit à ceux qui m’entourent, mais aujourd’hui, j’ai réalisé que c’est principalement grâce à moi si j’arrive à performer dans ce sport. Je découvre ma personne entre deux coups de gaz, n’est-ce pas merveilleux?
À chacun sa thérapie !
Pour terminer, je veux transmettre cette passion aux filles qui, comme moi, veulent gagner même si les chances ne sont pas toutes de notre côté. Non, ce n’est pas un sport juste pour les gars. Je veux partager avec celles qui désirent laisser leur orgueil de côté et s’ouvrir à la vulnérabilité.
Votre attitude sera dépendante de votre succès. Le but n’est pas d’être LA meilleure, mais de pousser vos propres limites et d’apprendre à être une meilleure version de soi-même. Le hors-piste, c’est une communauté où l’entraide règne et à l’intérieur de laquelle chacun partage la même passion.
Sur ce, j’espère faire votre rencontre et au plaisir de se déprendre dans la poudreuse cet hiver !
P.S. : Pour celles qui ont apprécié mon texte, mon prochain article portera sur la construction de ma #Vanlife dans le but de passer l’hiver à Revelstoke!!
En cas de doute, gaz « au boutte »!
L’adage des A.A