Émilie C. : L'importance de ne jamais abandonner
Je m’appelle Émilie, j’ai 25 ans et je demeure à Lévis. Je suis une personne qui doit toujours avoir 1000 projets en même temps. Je termine ma maîtrise à temps plein en travail social et je travaille à temps plein également. Je suis une fille qui a toujours été vraiment active, je joue au soccer depuis environ 15 ans, j’aime beaucoup la course et l’entraînement. Rien qui inclut un moteur, on s’entend…
J’ai donc rencontré mon copain il y a trois ans. Il est guide de motoneige hors-piste et c’est de cette façon que j’ai essayé ce sport pour la première fois. Je n’avais jamais conduit de motoneige de toute ma vie ! Je me suis quand même laissé convaincre d’acheter un Summit 800.
Dès mes premières sorties, il m’amenait faire du « treeriding » dans le bois (pour moi, ça s’appelait plutôt du « n’importe quoi ») à un niveau vraiment avancé. Il essayait de me montrer des techniques, mais tout apprendre en un seul hiver et seulement quelques sorties, ce n’est pas évident.
Mon copain me laissait toujours me débrouiller par moi-même. On peut donc dire que dès le premier hiver, je savais parfaitement comment couper un arbre ou sortir d’un immense trou toute seule (que j’avais moi-même créé).
Résultat : j’ai détesté mon premier hiver. J’essayais de me convaincre que c’était trippant la motoneige hors-piste, mais en réalité je me forçais pour lui faire plaisir. Je passais mes semaines à me remettre d’une seule journée de motoneige parce que je forçais beaucoup trop avec le haut de mon corps, sans compter les mille bleus sur mes jambes.
Et que dire de faire de la motoneige juste avec d’autres gars… Je me m’étais tellement de pression, à un tel point que parfois je me privais d’y aller.
Toutefois, que ce soit dû à ma persévérance ou ma « tête de cochon », j’ai commencé à faire de plus en plus de sorties, sans me soucier des personnes qui nous accompagnaient. J’ai persévéré et essayé de me surpasser à chacune de mes sorties.
Maintenant, je peux dire officiellement que je suis en amour avec ce sport. C’est même moi qui casse les oreilles à mon copain pour y aller. En plus, j’ai eu le malheur d’essayer son Summit 850 et je n’ai eu d’autre choix que de m’acheter le même.
J’ai la chance de pouvoir exercer ma passion en Gaspésie dans un des plus beaux coins de la province, presque tous les week-ends. Évidemment, il y a encore des journées où ce n’est pas facile, où rien ne va comme je voudrais, mais rien ne bat la dose d’adrénaline que je reçois lorsque je réussis une technique.
Je pense que c’est la preuve qu’au-delà des faux cils, quand on met notre casque, on peut se transformer en un vrai petit garçon manqué qui trippe autant, si ce n’est pas plus que les gars. L’adrénaline que nous procure la motoneige hors-piste vaut amplement les dizaines de fois où l’on peut rester pris dans le bois dans la même journée…
J’espère vraiment pouvoir partager ma passion avec d’autres filles et pouvoir démontrer que les machines, ça convient aussi aux filles 😉