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Cette semaine, Chicks and Machines vous propose, en collaboration avec Leatt, l’essai du protecteur cervical GPX 3.5.
Parlons un peu de cet équipement de protection « mal aimé ». Disons-le, il est plutôt rare de voir un pilote professionnel de motocross, endurocross, supercross ou freestyle, porter un protecteur cervical. Il est donc plutôt difficile de convaincre n’importe quel amateur de considérer son utilisation alors que leurs idoles, leurs modèles, les pros qui roulent à toute allure, n’en portent pas.
Bon, à noter que ces derniers portent de très minces plastrons, et pourtant, on ne conteste pas leur utilisation. Force est d’admettre que c’est très comparable à la visière sur les casques des joueurs de hockey. Dans les rangs mineurs, les joueurs la portent, alors que du côté professionnel, plusieurs d’entre eux la laissent tomber. Pourtant, l’aspect sécurité devrait être une priorité, peu importe les autres raisons.
Le Français, Marvin Musquin, est un des rares pilotes professionnels qui utilisait incontestablement un protecteur cervical. En effet, son frère Mika a subi un triste accident de motocross en 2015, l’ayant laissé paralysé, justifiant d’autant plus le choix de Musquin de porter cet équipement.
Les pilotes de la plus grande association de motocross en Amérique, l’AMA, sont tous dépourvus de protecteur cervical. On constate la même réalité du côté Européen chez les pilotes de la FIM, sauf un…. Le triple champion du monde Tim Gajser; il porte d’ailleurs aussi un plastron complet.
Alors que la majorité affirme que pour une question de confort et de liberté de mouvement, ils préfèrent ne pas porter cette pièce d’équipement, l’homme actuellement le plus rapide sur la planète en porte un. Voilà, c’était mon argument final!
Leatt, la compagnie et ses produits
C’est la compagnie Leatt qui a inventé le tout premier protecteur cervical, en 2004. Ils ont ensuite développé un laboratoire complet de tests, entourés d’une équipe de médecins et d’ingénieurs biomédicaux.
Leur but : créer une gamme complète de produits de qualité tels que des casques, des lunettes, des plastrons, des protecteurs pour genoux et coudes, des bottes et des vêtements. Leatt est, depuis, bien établi et réputé sur le marché des équipements de protection hors-route, notamment pour leur efficacité et leur qualité de produit.
Les protecteurs cervicaux
Leatt offre plusieurs gammes de protecteurs cervicaux pour le motocross, la moto de route, le vélo de montagne, le kart et le snocross. Dans la section moto hors-route, on retrouve trois modèles.
La version la plus dispendieuse est le GPX 6.5, entièrement réglable et très léger, fabriqué en fibre de carbone, se détaillant à 730$. On retrouve ensuite son petit frère le GPX 5.5, à 550$, qui est fabriqué de polyamide. De mon coté, j’ai testé le modèle d’entrée de gamme, le GPX 3.5, à 400$.
Mais alors, comment choisir le bon modèle parmi les trois offerts ?
Il est très important de mentionner ici que, contrairement à d’autres types de produits (p.ex., les casques), il n’y a pas de différence au niveau de la protection offerte entre les différents modèles que Leatt propose.
Leur différence réside dans les matériaux de fabrication, les options d’ajustements et le remplacement de pièces en cas de bris. Donc, pas d’inquiétude à avoir. Peu importe le montant d’argent que vous investirez dans votre protecteur cervical Leatt, vous serez adéquatement protégé !
Bien sûr, il faut s’attendre à un temps d’adaptation lorsque l’on débute avec l’utilisation d’un protecteur cervical. Je me souviens très bien, quand j’ai commencé à en porter un il y a plusieurs années, ce n’était pas inné pour moi. Je vous mentirais en vous disant que je n’ai pas pensé l’abandonner.
En me rappelant les raisons pour lesquelles je devais le porter, et surtout au montant d’argent que j’avais investi, je me suis rapidement raisonnée.
Avec les années, Leatt a travaillé fort pour rendre les protecteurs cervicaux plus légers et les moins contraignants possible. Honnêtement, le temps d’adaptation n’est pas bien long, si on se concentre sur les bonnes choses et que l’on fait une approche positive à l’égard de son utilisation.
Gardez-en tête qu’un protecteur bien ajusté, de bonne taille et qui est compatible à votre plastron est la clé, d’où l’importance d’aller en magasin avec ce dernier pour l’essayer, à l’aide d’un bon conseiller qui saura bien vous guider.
Test et conseils
J’ai testé le Leatt GPX 3.5 dans toutes les situations communes: sur pistes, en course, en randonnée et dans les bois. Personnellement, j’utilise depuis les dernières année le modèle GPX 5.5 entièrement ajustable, donc j’avais vraiment hâte de voir les différences que j’allais constater avec la version 3.5.
Est-ce que j’ai vu une différence avec le modèle GPX 5.5?
Non, aucune. Même si le modèle à l’essai offre moins d’ajustements que le 5.5, il se dépose adéquatement sur le torse et au dos, sans pression. Il est léger et il s’installe et s’enlève rapidement à l’aide d’un bouton pression au-devant. Les GPX 5.5 et 6.5 ont, quant à eux, l’ouverture sur le côté et sincèrement, je n’y vois pas d’avantages ou d’inconvénients: les deux positions sont efficaces.
On peut installer des sangles qui font le tour du torse en passant sous les bras pour stabiliser le mouvement du protecteur et le garder bien en place, mais pour ma part, je ne les utilise pas, tout comme la majorité des gens.
Je l’utilise avec un plastron Leatt qui est justement conçu pour bien accueillir les appuis du protecteur cervical. À l’utilisation, je n’ai vu aucune différence de confort entre les deux modèles, outre peut-être un unique petit bémol qui est au niveau du rangement.
Pour le replier, on doit retirer deux attaches du GPX 3.5, tandis que les modèles 5.5 et 6.5 se replient sans aucune modification.
Le motocross, on le sait, est un sport plutôt risqué. Il est donc important de bien se protéger, et les investissements à ne pas négliger devraient toujours être au niveau de la protection de la tête et du cou. Si ce n’est pas déjà fait, je vous conseille fortement d’envisager l’utilisation d’un protecteur cervical. C’est un incontournable, comme une ceinture de sécurité en voiture.
Petit conseil : n’oubliez pas d’apporter votre plastron chez votre détaillant Leatt et prenez bien soin d’essayer et d’ajuster le protecteur. Soyez patient, en peu de temps, vous l’utiliserez spontanément sans même y penser.
Vous êtes toujours en doute? Je vous invite à lire cet article très intéressant et complet, précédemment écrit, qui vous fournira tous les autres arguments techniques, les informations sur la protection, sur les mythes, études et statistiques.
Merci beaucoup à Leatt pour l’essai de ce beau produit dont je ne veux plus me départir.
Ride safe !