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Le Dakar en résumé: 15 jours de conditions extrêmes
Et voilà! C’est le 15 janvier dernier que s’achevait l’édition 2023 du rallye Dakar. Ce fut une course forte en émotions puisque les conditions furent difficiles durant la première semaine. Qui aurait pu prédire que la pluie viendrait gâcher la fête?
En effet, des conditions climatiques jamais vues par le passé lors de l’événement : des pluies diluviennes et des températures sous les normales de saison sont venues compliquer la vie des pilotes. ⛈🌧 L’organisation a même dû changer la route de quelques étapes, puisque la pluie avait tout emporté sur son passage. Cela n’a pourtant pas arrêté les concurrents de poursuivre leur parcours et de réaliser le défi énorme qu’est cette course.
Voici un petit compte rendu de chaque catégorie :
Can-Am sextuple champion – Le manufacturier québécois marque l’histoire
La météo n’aura pas empêché Can-Am Offroad de s’imposer une fois de plus dans la catégorie SSV. Pour une sixième année consécutive, le géant québécois fut couronné champion en T3 Lightweight Prototype (véhicules prototypes fabriqués par des constructeurs spécialisés) et en T4 Modified Production (véhicules côte-à-côte de production modifiés).
C’est au jeune américain Austin Jones, que revient les honneurs en T3, lui qui avait remporté le titre en T4 lors l’édition 2022. Le pilote de l’équipe RedBull Can-Am Factory a fini au sommet du classement général avec une avance de 52 minutes sur son coéquipier Seth Quintero qui se mérite la deuxième marche du podium.
L’équipe de Cristina Gutierrez termine quant à elle au pied du podium avec une 4e place qu’elle n’a pas volée. On ne pouvait demander mieux chez Can-Am. Encore une fois, le constructeur a prouvé qu’il était le roi du désert!
En T4, c’est Eryk Goczal de l’équipe Energylandia South Racing Can-Am qui monte sur la plus haute marche du podium à seulement 18 ans! Il devient ainsi le plus jeune pilote de l’histoire à remporter le Rallye Dakar.
C’est lors de la dernière étape que le jeune polonais a réussi à rattraper Rokas Baciuska de chez RedBull Can-Am Factory qui menait depuis plusieurs jours au classement général. Un écart de seulement 16 minutes les sépare lorsqu’ils franchissent la ligne d’arrivée. Pour ajouter à l’histoire émouvante de la famille Goczal, Eryk a pu partager le podium avec son père Marek qui s’est hissé à la troisième marche du podium. Un moment qu’ils n’oublieront pas de si tôt!
Si tu me suis jusqu’ici, tu auras compris qu’il s’agit d’un triplé pour l’équipe Can-Am dans cette catégorie. On ne peut demander mieux!
La catégorie moto – En haleine jusqu’à la dernière seconde
La catégorie deux roues est toujours fascinante, mais cette année, nous avons eu droit à tout un spectacle. L’écart entre les trois premiers étaient tellement serré qu’il était impossible de savoir qui allait l’emporter. Lors du départ de la dernière étape, l’écart entre Toby Price et Kevin Benavides, tous deux pilotes pour RedBull KTM Factory Racing, était de douze secondes. Quant au troisième en liste, Skyler Howes chez Husqvarna Factory Racing, une minute trente-et-une seconde le séparait de la tête du classement. Du jamais vu!
Il faut aussi mentionner que les cinq autres pilotes suivants étaient tous sous la barre des trente minutes. Autant dire que ça jouait du coude. C’est cependant l’Argentin Kevin Benavides qui a remporté les honneurs avec une avance de 43 secondes sur Price. C’est le plus petit écart au classement final jamais enregistré!
Mention spéciale à Mirjiam Pol qui est la seule femme à s’être classée dans les 50 premiers finalistes pour une deuxième année consécutive en terminant avec le 49e meilleur temps. Chapeau!
La catégorie quad – Domination française
C’est sans grande surprise que le champion en titre Alexandre Giroud a conservé son titre. Même si les premières étapes laissaient croire à une bataille entre lui et l’Argentin, Francisco Moreno Flores, le français a rapidement pris la tête du classement et a terminé sur la première marche du podium avec 43 minutes d’avance sur son rival.
La catégorie voitures – Un parcours parfait pour le champion local
C’est au volant de sa Toyota Gazoo que Nasser Al-Attiyah a défendu son titre de champion et son pseudo de Prince du désert. Avec un parcours sans faute, le Quatari a terminé premier du classement général avec une avance d’une heure et vingt minutes devant un concurrent qu’il connait bien, le français Sébastien Loeb.
Celui-ci a pourtant remporté sept des quatorze étapes dont six consécutives, mais ses malchances de la première semaine lui auront coûté la victoire pour une deuxième année de suite. Le Brésilien, Lucas Moraes complète le podium. Le pilote Audi, Carlos Sainz senior a dû déclarer forfait à l’étape 9 à la suite d’une fausse manœuvre.
La catégorie camions – Enfin, de nouveaux visages!
À la suite de l’annonce du désistement (sans grande surprise) de l’équipe russe Kamaz Master, nous avons enfin pu voir une compétition plus ouverte dans cette catégorie. Il y a eu beaucoup de mouvement dans le haut du classement tout au long de la course. C’est finalement Janus Van Kasteren et son équipe de chez Boss Machinery Team De Rooy Iveco qui a remporté la première place avec une avance d’une heure quatorze minutes sur le Tchèque Martin Macik chez MM Technology. Le compatriote Néerlandais de Van Kasteren, Martin Van Den Brink pour Eurol Team De Rooy Iveco vient se classer en troisième position.
En conclusion
Ce fut une première étape du Championnat mondial de Rallye Raid à la hauteur des attentes. Prochain arrêt, Abu Dhabi Desert Challenge du 26 février au 3 mars 2023. C’est un rendez-vous à ne pas manquer! Pour tout savoir sur les bases du Rallye Dakar, je te suggère de consulter cet article!
On se donne rendez-vous l’an prochain pour un autre Dakar!
À la prochaine!