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Francine – L’histoire d’une combattante
Francine est une femme incroyablement inspirante. Elle est un exemple de force et de détermination, et elle désire que son histoire et son message puissent en aider d’autres.
Combattant un cancer, Francine s’est lancée dans la moto à 54 ans. Ses promenades à moto, elle veut les dédier à la lutte contre le cancer du sein. Mais elle veut aussi partager son expérience et montrer aux femmes (et hommes) qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves.
Porte-parole de la Traversée des Z’Elles, elle mord dans la vie et profite de chaque minute passée sur sa moto.
Voici ce que Francine avait à partager avec nous
Que représente pour toi le fait d’avoir participé au concours GM Paillé et avoir été finaliste?
Étant donné mon âge, je doutais de remporter le concours, mais je suis heureuse d’avoir compté parmi les finalistes! Je suis la preuve qu’il n’est jamais trop tard pour oser, alors pourquoi ne pas tenter ma chance dans ce concours. J’aurais investi l’argent gagné dans la réalisation d’un film pour raconter l’histoire de femmes qui luttent pour d’autres femmes. Je voulais montrer au monde le visage de celles qui organisent des levées de fonds liées à la moto pour aider à la lutte contre le cancer du sein.

Comment essaies-tu d’inspirer d’autres femmes à percer dans le monde du sport motorisé ?
Je raconte mon histoire dans mon livre « Journal d’une apprentie motarde, repousser ses limites à 54 ans » pour prouver aux autres que c’est possible d’être assez badass pour apprendre la moto à n’importe quel âge. Je continue d’écrire des histoires inspirantes dont une qui mettrait en scène plusieurs motardes, dont la policière Monelle Hébert du SPVM.
Quelle est ta prochaine étape? Ton nouveau défi à relever ?
J’aimerais réussir à me faire publier. C’est plutôt difficile. J’aimerais aussi expérimenter les défis que j’impose à mes personnages afin de bien connaître ce dont je parle. Je veux aussi parfaire mes compétences en conduite de moto trail pour avoir un peu moins peur de tomber.
Quel sport motorisé pratiques-tu?
La moto trail
Est-ce que ta famille participe avec toi? T’encourage ?
Ma famille et mes amis suivent mes aventures de loin. Surtout celles que j’écris.

Décris moi quel genre de personne tu es
Je suis le genre de personne qui va jusqu’au bout de ses projets, quels qu’ils soient. J’ai d’abord terminé un BAC en musique, plus précisément en guitare classique, alors que je n’avais aucune idée des possibilités d’emploi dans ce domaine.
Je n’ai pas peur d’oser, de semer des graines qui rendent les choses possibles.
À partir du moment où j’ai décidé d’apprendre la moto, j’ai tout fait pour y arriver. La preuve: j’ai passé mon permis définitif pas même un mois après avoir terminé ma radiothérapie, suite à mon cancer du sein en 2020, après avoir attrapé la covid en plus. Je me suis relevée, et j’ai continué. Je pense que c’est un peu badass quand même!

Comment en es-tu venue à pratiquer des sports motorisés ?
Pour nous, les filles, ça vient souvent de notre chum ou de notre père. Pour ma part, j’ai commencé la moto en backseat avec mon chum, mais ce n’était pas ce que je désirais.
Ça manquait d’action et de contrôle sur ma destinée. Une fois que j’ai touché au guidon, plus question de revenir en arrière. Le siège de la moto de mon chum est demeuré vide depuis.
Où vas-tu chercher ton inspiration, ta force?
Je viens d’Abitibi, une région assez jeune où les gens se sont battus pour défricher, construire, dans le dénuement, le manque de tout, sans électricité dans les campagnes durant plusieurs années, en résistant aux intempéries (hivers rudes) sur des terres pas du tout adaptées à l’agriculture, parmi les mouches noires et les maringouins.
J’ai probablement ça dans mes gênes, cette résistance, c’est immanquable. J’ai travaillé dur sur la ferme familiale dans mon enfance. J’ai toujours préféré les jobs de gars que de faire du ménage.
Est-ce qu’il y a des femmes qui t’inspirent à aller plus loin?
Ma grand-mère Gaulin était une femme extrêmement forte et résistante. Elle a surmonté de grandes épreuves alors que des médecins avaient abandonné et la tenaient pour morte. Elle s’est battue jusqu’à son dernier souffle. Comment ne pas s’en inspirer… Elle gardait toujours un bon moral et l’esprit positif.
Dans le domaine de la moto, j’ai une profonde admiration pour Monelle Hébert, la première femme à devenir agent motard au SPVM. C’est tellement nouveau que le titre de sa profession n’est pas encore féminisé! L’entraînement pour devenir agent motard est l’un des plus difficiles dans le monde policier. Monelle a su faire sa place et je rêve de raconter son histoire un jour, plutôt qu’inventer un personnage qui s’en inspire.

Ta balade idéale ?
N’importe où, peu importe, tant que c’est avec des gens chouettes et pour des bonnes causes. Avec l’augmentation du prix de l’essence et le réchauffement planétaire, je ne me sens pas toujours à l’aise de pratiquer un sport polluant. Alors j’essaie au moins que chaque sortie allie l’utile à l’agréable.
Ta machine de rêve ?
J’ai déjà une moto que j’adore. Une BMW F700GS qui est idéale pour moi. On dirait qu’elle a été fabriquée pour moi. Mes deux pieds touchent bien à plat au sol, ce qui est super, compte tenu de la hauteur des motos allemandes. Les nouvelles GS sont toutes trop hautes pour moi, alors elles ne me font pas tant rêver. Je compte continuer à rouler avec une moto trail, en raison de nos routes incertaines et pour avoir la possibilité d’aller un peu partout, même quand la route est terminée…

Tu veux en savoir plus sur Francine? On avait déjà écrit un article complet à son sujet que tu peux consulter ici:
Repousser ses limites à 54 ans!
Si tu veux faire un don pour sa cause, c’est ici: https://rubanrose.crowdchange.ca/29378
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Merci beaucoup pour ce bel article.
Justement, je récidive cette année à la Traversée des z’Elles. La cause est importante, car 1 femme sur 8 sera atteinte du cancer du sein au Canada. C’est énorme! Je trouve ça touchant que vous ayez mis un lien sur cette page pour accéder directement à la levée de fonds.
Je vais continuer d’écrire, de parler de belles motardes. D’ailleurs, j’ai eu l’occasion de parler avec Monelle Hébert, la première agent motard du SPVM dans le cadre de mes recherches pour mon prochain livre. Une personne généreuse qui répondait à mes questions avant que je les pose. J’espère tellement fort que je vais réussir à le publier. Je croise les doigts très fort.