Quel jeune n’est pas entré dans le grand Stade Olympique, à regarder les prouesses des pilotes lors du Supercross de Montréal? Et ce, sans se dire qu’il souhaiterait lui aussi un jour accomplir ces talentueuses manœuvres et sauter avec adresse ces impressionnants triples sauts.

Plus on grandit et plus on oublie ce rêve. On se contente de féliciter les exploits des coureurs, tout en se laissant impressionner, bercer dans une vague d’adrénaline. Sans oublier bien sûr la foule qui réagit fougueusement à chaque dépassement.

Pourtant, lorsque les portes ouvrent à 5h00, plusieurs amateurs ont déjà foulé le circuit et compétitionné, avant de laisser place aux professionnels canadiens et américains.

En effet, à travers les années, il y a eu de nombreuses courses d’amateurs durant la journée avant le spectaculaire show du soir. Cette année, 4 classes non professionnelles ont pu s’élancer sur la même piste que les professionnels. Les chanceux ont été les jeunes en 50cc, 65cc et Supermini, suivis des femmes.

Voici donc les coulisses du Supercross pour une classe amateur.

Tout d’abord, il faut se qualifier lors de certaines manches du championnat provincial de Motocross (Challenge Québec). Quelques places se décident également sur invitation. Les élus sont donc convoqués au stade dès 7h00 le matin.

Imaginez-vous les frissons qui les parcourent lorsqu’ils entrent par la grande porte dans le mythique Stade Olympique.

Tout en allant s’installer dans les puits, aux côtés de certains des meilleurs pilotes du pays. Une fois leur inscription faite, un pit meeting a lieu pour clarifier le déroulement et quelques règlements avant que les pilotes se dirigent vers un track walk.

Ensuite, s’ils sont invités à marcher sur la piste, c’est pour se permettre de visualiser les meilleures lignes de course. Cette visualisation permet d’être le plus rapide possible et regarder quels seront les enchaînements qu’ils accompliront dans leurs sauts. Si parfois les sauts semblent moins spectaculaires, sachez que plusieurs sauts ont un appel quasiment vertical qui les rend difficile à grimper !

Par la suite, les 4 différentes classes s’enchaîneront pour une pratique non chronométrée leur permettant de se familiariser avec la piste. Les sauts d’un Supercross demandent une plus grande précision que sur une piste extérieure. La raison étant que les réceptions sont beaucoup plus courtes et expressément suivies d’un autre saut ou d’un virage en épingle.

Il est important de noter qu’après les pratiques suivent les qualifications.

La position aux qualifications donnera l’ordre de gate pick. C’est-à-dire l’ordre dans lequel les pilotes choisiront leur positionnement sur la grille de départ. La stratégie employée dépend de plusieurs facteurs. Par exemple, de quel côté va le virage suivant le départ et à quel point ce virage est serré. De plus, il faut noter la qualité du sol de l’autre côté de la gate.

Pour terminer la journée, juste avant l’ouverture des portes, les coureurs vivront enfin le moment tant attendu, la finale. C’est donc devant un stade vide qu’ils s’élanceront pour la dernière fois de la journée sur la piste… Leur rêve finalement accompli!

Des talents à surveiller!

Il y a fort à croire que quelques-uns de ces jeunes formeront la relève de demain! Pour certains d’entre eux, d’ici quelques années, c’est devant un stade bondé qu’ils pourront faire rêver une nouvelle génération.