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Voici Alison, quand la femme, la bouette et le VTT se rencontrent…
Salutations lecteurs et lectrices de Chicks and Machines !
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que je m’apprête à me présenter pour souligner mon aventure qui débute à titre de collaboratrice Chicks and Machines !
Je m’appelle Alison Rioux. J’ai 30 ans et je suis originaire de Ruisseau-à-Rebours, un petit village à couper le souffle, de moins de 130 habitants, qui se trouve du côté nord de la Gaspésie. Vous me voyez déjà venir, n’est-ce pas ?
Je suis une passionnée de fitness , de musique métal 🤟et de hors route!
Quelque part dans le bois…
Je suis née entre mer et montagnes ; ma maison d’enfance, perchée sur un flanc qui offre un spectacle à perte de vue sur le fleuve Saint-Laurent, est également située en lisière de la forêt. 🌲🌳🌲
J’ai toujours eu un fort penchant pour cette dernière : ses couleurs, ses odeurs et ses sons constituent mon parfait exutoire. Ma maison actuelle, bien que très près de la ville, est recluse dans un « rang ». Mon voisin d’en face : le sentier de 4 roues!
Vous me cherchez ? Je suis quelque part dans le bois ou à jouer dans un trou de bouette.
« Comme papa ! »
Une p’tite fille de la Gaspésie, ça l’aime forcément les machines !
Fille d’un entrepreneur dans le domaine du transport, j’ai toujours été entourée de machinerie lourde. À l’époque où mon grand-père était encore vivant, c’était près d’une vingtaine de camions qui allaient et venaient quotidiennement au garage adjacent à la maison familiale. Je ne parle même pas des chargeuses (loaders), pépines et autres tracteurs à roues ou à chenilles que mon père possède.
Le soir, je m’endormais au son des garde-boues qui claquaient au vent et je me réveillais aux petites heures du matin lorsque les chauffeurs venaient démarrer leurs camions dans la cour avant de débuter leur journée de boulot !
Du plus loin que je me souvienne, ce n’étaient pas les poupées ou les oursons en peluche qui m’interpellaient : moi, ce qui me parlait, c’était de passer des après-midis entiers assise dans un camion à faire semblant d’être camionneuse, à faire «comme papa».
Malheur à ceux et à celles qui laissaient la clé dans le contact de leur véhicule : c’était certain que la p’tite Rioux allait mettre la machine en marche !
Premières expériences
Lorsque j’avais 3 ou 4 ans, mon père avait un Yamaha Warrior 350 cc 1990. Bien que j’étais trop jeune pour avoir aujourd’hui de réels souvenirs de nos petites balades, on comprend ici que j’y ai été initiée très tôt.
Mes parents, leur truc, c’était surtout la motoneige. On en faisait immanquablement à chaque fin de semaine : on partait tôt le matin et on revenait tard le soir. C’était presque une cérémonie cette façon qu’on avait de ne pas en manquer une!
Mon père nous a souvent amenées, ma mère, ma sœur et moi, assister à des courses de motoneige, sur neige comme sur gazon. C’est fort probablement ce qui a donné le coup d’envoi à ma passion pour les sports motorisés! Le son des machines vibre encore dans chacune des fibres de mon corps rien qu’à y penser!
Selon mes souvenirs, la première machine que j’ai conduite est le Thundercat 1000 cc 1994 d’Arctic Cat qui appartient à mon père. Dans un grand champ, assis derrière moi, il m’a donné la permission de le conduire… Ce qu’il a immédiatement regretté, parce que c’est le gaz au fond et les deux patins dans les airs qu’on a bien failli se ramasser dans le clos! 😂
Il me raconte souvent que, lorsqu’il m’a demandé si j’avais eu peur, je lui aurais répondu :
« Wow ! C’était comme dans les courses de skidoo ! ».
Je crois bien que c’est là qu’il a compris que j’étais irrécupérable.
Vivre de sensations fortes
Les belles voitures ne m’ont jamais intéressée, ni même impressionnée. J’ai toujours été une fille de pick-up, de jeep et de grosses machines qui sentent le diesel.
Je déteste parcourir les sentiers battus.
Ça me prend de la bouette, des roches, des racines, des flancs de montagne escarpés… J’aime ce qui est risqué et qui permet de vivre des sensations fortes. Je ne suis pas une fille d’asphalte, ça ne fait aucun doute!
Ma devise : Where the road ends, the fun begins! (Là où la route finit, le plaisir commence!)
Première machine
C’est en revenant de ma dernière journée d’école, à l’âge de 12 ans, que mon père m’a dit : « Va voir devant le garage, y’a un cadeau pour toi! ».
Une p’tite Honda 1984 TRX 200. T’sais, les machines indestructibles? Bien oui. C’était mon cadeau de fin d’année!
Cet été-là, j’ai dû lui coûter cher en gaz parce que j’en ai fait chaque jour, du matin au soir. En dépit du fait que je me promenais uniquement sur les terres que possède mon père et dans les petits sentiers adjacents à la piste fédérée (j’avais 12 ans tout de même), ce n’était certainement pas ça qui allait limiter et contenir ma joie!
J’ai toujours été un peu casse-cou et ce n’était pas sans stresser ma mère. Lorsque le premier bris plus important sur ma machine est survenu, mes parents ont décidé de ne pas la réparer et je n’ai plus eu de VTT qui m’appartienne avant de frôler… mes 30 ans.
Loin des yeux, loin du coeur
À 17 ans, je suis déménagée à Rimouski pour mes études. En résidence, puis en appartement pendant toute la durée de mes études, ça me semblait impossible de posséder un 4 roues. J’étais en plein cœur du centre-ville et ne connaissais personne qui partageait ma passion. J’ai dû me résigner et presque oublier le bien que ça me faisait et la sensation qui me tordait les tripes quand j’écrasais ça au fond!
En 2019, j’ai rencontré mon copain. Un passionné de tout ce qui possède un moteur lui aussi. J’ai recommencé à faire du 4 roues avec lui… comme passagère.
Puis la pandémie est survenue et on a décidé, en 2021, d’investir dans une maison. Aussitôt les documents légaux signés, aussitôt Alison s’est rendue chez un concessionnaire pour commander son Can-Am Renegade 570 2022! Et j’en rêvais donc de cette machine-là…
Quatre mois plus tard, elle était dans ma cour. Je redevenais la p’tite Alison de 12 ans. Aussitôt la journée de travail terminée, aussitôt embarquée sur ma machine! Mon objectif depuis le départ est de la modifier tranquillement et de la modeler pour qu’elle devienne ma machine, une machine unique, qui fonctionne et qui surprend. J’y consacre donc beaucoup de temps… et d’argent!
Je consacre également beaucoup de temps libre à partager du contenu photo et vidéo sur mon compte Instagram et à rencontrer des gens de partout qui vibrent de cette même passion. Mon contenu m’a même valu une commandite de Finntrail, une compagnie qui se spécialise dans la création de vêtements destinés aux fervents de bouette !
Est-ce que quelqu’un a dit le mot « bouette »?
Bien que je me procure ma passe pour avoir accès aux sentiers fédérés, c’est le hors-piste qui m’attire. Si vous roulez avec moi, vous pouvez être certains que votre treuil (winch), votre machine à pression et votre laveuse vont faire du feu! J’aime les défis, j’aime forcer, j’aime me donner du trouble et devoir réfléchir à des solutions.
S’il y a un trou de vase pour arrêter ma machine, il n’y en a certainement pas un seul pour me décourager !
Hors route au féminin
Si je suis aussi vraiment excitée et contente de faire dorénavant partie des Chicks and Machines, c’est surtout parce que ça me gonfle de fierté de me savoir entourée de femmes toutes plus passionnées les unes que les autres par leurs machines.
Vous demeurez dans le bas du fleuve et vous n’avez pas peur de vous salir ? Vous venez de vous faire une nouvelle amie!